L’armée congolaise a réussi un coup contre la milice Maï-Maï Kyandenga qui est très active entre le Nord-Kivu et l’Ituri, les 2 provinces les plus instables du pays.
L’après-midi du jeudi 15 février, elle a réussi à appréhendé et à mettre la main sur Kambale Matabishi alias Prof, ex-enseignant d’anglais à l’Institut Mabalako, dans la cité de Beni-Oicha (Nord-Kivu).
Le porte-parole de l’armée à Beni indique que cette attestation a été facilitée par des civils grâce au mariage civilo-militaire qui s’est enraciné.
Et, c’est à l’ouest de la localité de Biakato, en territoire de Mambasa (Ituri) où le chef rebelle a été arrêté. Celui-ci a pris les rênes de cette milice en septembre 2022 après que son titulaire a été arrêté par les services de sécurité à Butembo, au Nord-Kivu.
“Kambale Matabishi avait pris le commandement de ce mouvement supplétif des terroristes MTM/ISCAP depuis l’arrestation à Butembo de son chef Jean-Baptiste Kupaku alias Kyandenga. Matabishi est originaire de Beni et a enseigné à l’Institut Mabalako dans la cité d’Oicha. Il est gradué en anglais”, explique le capitaine Antony Mualushayi.
Kambale Matabishi est responsable de plusieurs atrocités contre les civils : vols, viol, extorsion, meurtres, et attaques des positions FARDC, etc., principalement dans la chefferie de Walese Vonkutu, en territoire d’Irumu et a toujours collaboré avec les djihadistes ADF qui endeuillent la contrée.
Pour les défenseurs des droits humains à Mambasa, cette arrestation est une bonne nouvelle et une très grande satisfaction.
“Nous félicitons les efforts de l’armée d’avoir mis la main sur ce chef rebelle qui a exécuté plusieurs civils et coup de chapeau à l’armée qui se soucie de la population”, a-t-il dit.
Les territoires de Beni (Nord-Kivu), Irumu et Mambasa (Ituri) sont confrontés à d’énormes défis sécuritaires imposés essentiellement par les ADF. Ces derniers sont responsables de plus de 15000 morts depuis 2014, à en croire les données chiffrées des forces vives locales.