Par Gilbert Ngonga
On peut s’accorder que le premier round de négociations entre Kinshasa et les groupes armés actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo qui s’est achevé le 27 avril, à Nairobi a échoué.
La résurgence de la rébellion au Nord-Kivu, dont les causes exactes restent difficiles à déterminer, soulève de nombreuses questions. La tension monte d’un cran dans la partie Est du pays où l’on signale la forte présence des rebelles M23, et même des militaires du Rwanda.
À cet effet, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a décidément annulé son voyage qui était prévu en Guinée Équatoriale pour l’Union Africaine. Tshisekedi veut suivre de très près la situation sécuritaire tendue dans la la partie Est de son pays.
Discuter avec Joseph Kabila peut-il aider à ramener la paix dans l’est de la RDC ? La Sénatrice Francine Muyumba appelle Felix Tshisekedi à consulter Joseph Kabila, ancien président de la RDC, pour l’intérêt suprême de la nation.
“Le pays est en danger, nous sommes en guerre avec l’ennemi qui est bien identifié. J’en appelle à l’unité en mettant de côté toutes nos divergences …. “, a t-elle déclaré.
Cependant, il y a lieu de rappeler que Félix Tshisekedi avait déjà écarté son prédécesseur Joseph Kabila, en mettant fin à la coalition avec le Front commun pour le Congo (FCC). C’est ce qui fait croire que cette consultation voulue par le PPRD semble quasi-impossible pour Tshisekedi qui considère désormais Kabila comme adversaire politique.
Pour rappel, lors de sa prestation de serment en 2019, le président Félix Tshisekedi s’était engagé à construire un Congo fort, tourné vers le développement dans la paix et la sécurité.
Avec l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, Tshisekedi avait essayé de renforcer la sécurité, mais les populations de l’Est ne se sentent toujours pas en sécurité.