Par Gilbert Ngonga
Sale temps au sein de l’Union sacrée. Pilier de la nouvelle coalition de Tshisekedi, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi avait déjà quitté l’Union sacrée par l’expression gestuelle. La révélation clarifiée est du député national Mike Mukebayi. Invité du journaliste Louis France sur CML 13, Mike Mukebayi a clarifié la position de Moïse Katumbi sur partir ou rester dans l’Union sacrée. Une parole qui était très attendue. Mike Mukebayi habillé en ténue militaire pour soutenir les FARDC, déchire le pam du voile et confirme que le richissime congolais Moïse Katumbi avait déjà tourné le dos à Tshisekedi, si bien qu’il n’a pas exprimé clairement cette défection.
Pour expliquer cette position, Mike Mukebayi prend l’exemple du soutien de Moïse Katumbi au bloc patriotique, une structure de Fayulu qui par le passé avait reçu le financement de Katumbi estimé à près de 30 millions dollars, pour faire pression au régime Tshisekedi en vue de céder le fauteuil en 2023 pacifiquement.
À en croire Mike Mukebayi, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres c’est notamment l’échec du projet de 145 territoires. Il ne s’arrête pas là, Mukebayi a sans vendre sa langue, critiqué vertement la gestion de Tshisekedi au pouvoir depuis 2019 jusqu’à l’heure actuelle. Pour lui, Tshisekedi a détruit la RDC, car argumente t-il, a beaucoup tâtonné à la magistrature suprême.
Pour mettre hors course cette “incompétence”, Mike Mukebayi parle de la mise en place de ce qu’il appelle “attelages à 4”, constitué de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Joseph Kabila, pour contrer Félix Tshisekedi.
Officiellement allié du chef de l’État, Félix Tshisekedi depuis la fin 2020, Moïse Katumbi ne s’est jamais exprimé lui même sur cette question politique qui continue à diviser. Les tensions, déjà palpables entre les camps Katumbi et Tshisekedi ont pris un tour nouveau après la confirmation par Félix Tshisekedi de sa volonté de briguer un nouveau mandat en 2023. Une autre pomme de discorde entre Katumbi et Tshisekedi, c’est l’architecture du bureau de la Commission électorale (CENI) et de son président, Denis Kadima, accusé d’être trop proche de l’actuel chef de l’Etat Félix Tshisekedi. C’était une ligne rouge que Félix Tshisekedi avait franchi allègrement en passant en force et sans le consensus.