Par Charles Mapinduzi
Le mercredi 12 octobre dernier, Félix Tshisekedi a rencontré les députés du Nord-Kivu et de l’Ituri. Au centre des échanges, l’état de siège instauré depuis mai 2021 dans l’est de la République démocratique du Congo pour restaurer la paix mais dont les résultats sont décriés par les populations locales.
En présence du Premier ministre qui revient d’une mission d’évaluation dans ces entités ainsi qu’en présence des présidents des commissions défense et sécurité de l’Assemblée nationale et du Sénat et les autorités civiles et militaires concernées par la question, le chef de l’Etat a écouté les points de vue.
Celui-ci a promis qu’une table ronde qui recevra différents acteurs devra être organisée au mois de novembre prochain. Objectif, statuer sur le maintien, la requalification ou plutôt la levée de l’état de siège à la lumière du rapport de cette mission que le Premier ministre a récemment effectuée au Nord-Kivu et en Ituri.
“La réunion de ce mercredi était considérée comme préparatoire à cette table ronde qui associera les membres de la société civile pour trouver des réponses idoines à la problématique sécuritaire dans les province du Nord-Kivu et de l’Ituri”, indique la cellule de communication de la présidence qui cite le ministre de la communication, Patrick Muyaya.
A en croire la même source, il sera question, pour Félix Tshisekedi, de s’en remettre auprès des populations locales via leurs représentants avant de décider de la suite à réserver à leur requête portant sur la levée de l’état de siège.
En marge, les élus de ces 2 entités ont fait part du ras-le-bol des populations locales au regard des retombées néfastes de l’état de siège sur leur vécu quotidien, avec, à la clé, des tracasseries et autres déviations.
Il y a quelques mois, le président Tshisekedi avait encore échangé avec les mêmes élus autour de nouvelles mesures sur cet état de siège. Dans les provinces concernées, une seule phrase résonne des bouches de la population : la levée de l’état de siège. Pour la plupart, au lieu d’apporter la paix, cette mesure est plutôt restée comme une nouvelle forme de tracasseries et de restriction des libertés civiles et politiques.