Par Charles Mapinduzi, à Goma
Au moins vingt-trois personnes ont trouvé la mort à Masisi, au Nord-Kivu. Selon le conseil territorial de la jeunesse, deux miliciens Maï-Maï Nyatura sont responsables du drame.
D’abord, ceux-ci ont abattu 19 civils le vendredi 21 octobre 2022 en groupement Nyamaboko 1er, en localité de Ngululu, précisément à Kilambo. Un bilan qui vient s’ajouter 4 autres assassinés le 19 octobre et qui porte à 23 le nombre de personnes tuées.
Pour la structure juvénile, ces attaques ciblées risquent de conduire à un bain de sang entre communautés locales, les hunde et les hutus, qui tenteraient de se venger les uns contre les autres.
“Cette situation risquerait de créer des tensions entre les communautés hunde et hutu dans cette partie de Masisi et pourrait ramener à des conséquences fâcheuses, car les personnes tuées sont d’une même communauté, celle des hunde”, prévient monsieur Lwambo Mupfuni, président du conseil de la jeunesse.
Considérant la situation, la même source interpelle le gouvernement congolais à qui elle suggère certaines propositions pour éviter que tout s’enflamme.
1. une enquête sérieuse pour dénicher tout celui qui est impliqué dans ce crime et, au besoin, le traquer pour qu’il réponde de ses actes.
2. le déploiement d’un effectif des militaires et policiers pour arrêter ces massacres dans le Masisi, principalement à Osso, Banyungu et en chefferie des Bashali.
3. Envisager, aux frais du gouvernement provincial, un enterrement digne de ces victimes et au besoin venir en aide aux familles touchées.
4. Organiser une série de dialogues et de sensibilisations entre les communautés de Masisi afin de limiter des tensions interethniques qui peuvent être déclenchées par cette situation .
5. accélérer le processus de désarmement et démobilisation des volontaires qui acceptent de déposer les armes, etc.