Par Gédéon ATIBU
Ses messages sur la sécurité en République démocratique du Congo et dans la région Afrique de l’Est ont créé un choc de réactions sur Twitter.
Face à la sécuritaire aussi fragile dans la sous-région et au soutien de l’Ouganda et du Rwanda au M23, le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni a pris la ferme décision d’interdire à son fils de ne plus jamais parler des questions sécuritaires sur ce compte social.
C’est ce que rapporte le journal Dailymonitor dans son édition de ce jeudi 30 juin 2022. Le Général d’armée ougandais est désormais tenu à un devoir de réserve sur ce type de questions qui obligent les pays membres de l’EAC à se mettre sur leurs gardes et à s’interroger sur la sincérité des voisins.
Tout serait parti de l’arrivée de Kaguta Museveni le week-end dernier, à Kigali, qui avait rend plus complexe l’équation politique dans la région des grands lacs.
Pendant que les officiels congolais comptaient sous peu isoler et affaiblir Kagame en s’attachant aux services ougandais, plusieurs signaux nous font voir que les relations entre le Rwanda et l’Ouganda se sont visiblement réchauffées. L’intervention des troupes ougandaises à Bunagana pour venir en soutien aux troupes rwandaises, l’exigence de Museveni de voir la Force Neutre de l’EAC être collective, à savoir impliquant en son sein les troupes rwandaises et, cerise sur gâteau, la visite du leader ougandais à Kigali cet après-midi sont autant de signes illustratifs du renforcement de l’axe rwando-ougandais dans un contexte particulier des opérations militaires en RDC.
Commentant cette visite de Museveni à son pair rwandais, le général Muhoozi a tweeté une vérité à prendre en compte : « You can try to fight Bachwezi but you’ll always lose. Inkotayani cyane! Abanyarwanda murakoze cyane! ». Bachwezi de qui s’agit-il ? Il s’agit justement d’une lignée héroïque des banyarwanda à laquelle sont prêtées de nombreuses conquêtes militaires. Lignée de laquelle prétendent descendre les deux présidents qui promettent des défaites cuisantes à tout peuple qui osera leur livrer bataille.
Ceci dit, plus besoin de trop de réflexions pour comprendre la direction qu’est en train de prendre le cours des événements militaires et politiques dans la région interlacustre. Dans la mise en pratique de la règle de trois, notamment de deux contre un, c’est bel et bien la RDC qui est mise en minorité. Mieux vaut le savoir clairement pour ne pas se laisser duper par de fausses promesses et par des alliances colorées de tentatives croisées de déstabiliser le Congo de Lumumba.