Par Charles Mapinduzi, à Goma
La situation des déplacés fuyant les hostilités entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 sont déplorables. Nombreux qui ont trouvé refuge dans des familles ou encore dans des sites d’accueil éprouvent des difficultés pour survivre.
D’une part, faute de moyens, ces vulnérables sont confrontés à une famine qui ne dit pas son nom en dépit de l’aide des humanitaires et du gouvernement congolais considérée comme insignifiante au regard du nombre des personnes qui sont dans le besoin.
D’autre part, les conditions dans lesquelles ces déplacés sont hébergés restent totalement à désirer : l’eau à boire et à se baigner s’est raréfiée. Ce qui met les camps dans un état inconfortable susceptible d’attirer des maladies de tout genre. Malheureusement, la carence en médicaments y est égalée décriée.
Pour survivre, les uns se livrent à des antivaleurs : le vol, la débauche, etc. La délégation gouvernementale qui séjourne au Nord-Kivu avec le gouvernement provincial ont dû intervenir pour tenter de subvenir aux besoins de ces nécessités mais en vain.
Suite à cette situation, une vingtaine de déplacés ont trouvé la mort ces derniers jours dont au moins 21 dans le seul camp de Kanyarucinya, au Nord-Kivu. C’est ce qu’indique monsieur Maombi Seburo Gilbert, secrétaire des déplacés en territoire de Nyiragongo qui en appelle à une intervention tous azimuts.
Malheureusement, sur le champ de bataille, l’ennemi est toujours menaçant. Après avoir pris le contrôle de Rutshuru-centre, Kiwanja et Bunagana, le M23 se propose d’aller plus jusqu’à prendre même la ville de Goma. Les populations qui craignent pour leur sécurité sont contraints de quitter la contrée et de se mettre à l’abri en dépit des conditions inhumaines dans lesquelles ils vivent.