Par Michel BUTANGAZI
Dans la journée de Dimanche 18 juillet 2021, le coordonateur national de la Ligue des Jeunes de Ensemble pour la République a été interpellé brutalement par les agents des services de l’Agence Nationale des Renseignements rattachée à la Présidence de la République. Une arrestation qui met à nu la face cachée du pouvoir de Kinshasa incarné par Félix Tshisekedi. Qui de l’Etat de droit ?
Au moment où l’on crie sur les toits l’avènement de l’Etat de droit, ceux qui recyclent de vieilles recettes des temps des partis uniques et du totalitarisme ne sont pas dignes de servir notre peuple, peut-on lire dans un communiqué de presse de Ensemble pour la République.
La mobilisation pour la désobéissance civile annoncée par Jacky Ndala, président de la jeunesse du parti de Moïse Katumbi, a affolé le régime. Cet avertissement fait perdre pieds à Tshisekedi parce qu’il sait que ses jours comptés (844 jours nous rapprochent de la fin du mandat, donc de la convocation du scrutin électoral de 2023.
Le plan de Tshisekedi, c’est écarter Katumbi en 2023
Face à cette menace de la jeunesse de Ensemble pour la République qui fustige le complot du pouvoir contre leur leader Moise Katumbi à travers la loi sur la Congolité qui voudrait que le prochain président de la République soit un congolais de père et de mère, ce qui écarterait Moise Katumbi de la course à la présidentielle de 2023 ; le président Tshisekedi répond par une stratégie de la terre brûlée et de terreur sur les jeunes de Ensemble. Plus d’un observateur trouve en cet acte que le régime Tshisekedi piétine en vérité toutes nos valeurs républicaines.
Faisant l’analyse de la situation socio-politique du pays, avec les arrestations et condamnations en cascade des acteurs politiques, des discours de haine et de tribalisme voire communautaires, les tentatives d’exclusion de certains autres acteurs aux élections de 2023 et l’insécurité persistante à l’Est de la République malgré le décret de l’état de siège par Félix Tshisekedi, nombreux observateurs concluent que : « notre pays est en danger. Il est en danger parce que la réconciliation a été bradée, la négociation est ignorée par un clan de pyromanes.
Félix Tshisekedi accusé d’attiser la haine et jouer une ethnie contre d’autres, insensible aux nombreuses arrestations arbitraires et meurtres de nos compatriotes de l’Est que nous pleurons chaque jour, au risque de déclencher une guerre civile dont nous connaissons tous la dangerosité ».
En parlant de sa candidature à la présidentielle de 2023 pendant qu’il n’est qu’à mi-mandat, Félix Tshisekedi n’est pas allé par le dos de la cuillère pour ébranler les ambitions présidentielles de ses alliés de l’Union sacrée dont Moïse Katumbi. On comprend donc par cette précipitation d’annoncer sa candidature en 2021 alors que le prochain scrutin électoral se tiendra en 2023 que, « Félix Tshisekedi ne se soucie plus pour l’amélioration des conditions de vie du peuple d’abord, il se bat pour lui-même et pour son clan. Félix Tshisekedi serait-il un pyromane et un apprenti dictacteur qui ne se contenterait que de son pouvoir en déshonorant la fonction de président de la République ?
La haine et la prison contre l’opposition
Dans le camp présidentiel, on justifie la candidature de Félix Tshisekedi par la haine et de discours racistes contre les opposants oubliant que la RDC n’a pas besoin de ces genres de discours de haine pour avancer. L’annonce précipitée de son deuxième mandat se révèle être une promesse pour anéantir toute l’opposition, c’est l’assurance de la prison politique pour tous les potentiels candidats présidents. Félix Tshisekedi fait-il du chantage à ses alliés politiques ? « Il va partir en 2023, car nous n’allons pas le laisser plonger le pays dans le chaos et la misère. En voulant écarter Moïse Katumbi et à travers cet enlèvement de notre président Jacky Ndala, c’est bien le chaos que Tshisekedi prépare dans ce pays. C’est comme si Tshisekedi incarne la garantie de la violence et l’instabilité dans notre pays », a martelé sous l’émotion un jeune militant de Ensemble pour la République.
Le deuxième mandat de Félix Tshisekedi obligerait-il Katumbi à baisser ses gardes ? Ce deuxième mandat annoncé pourtant à mi-mandat par Félix Tshisekedi, est un chantage exercé sur Moïse Katumbi, condamné au silence en attendant l’inscription de la contestée loi sur la congolité dans le calendrier des travaux de l’Assemblée Nationale. En outre, ce chantage du deuxième mandat constitue l’appropriation par Tshisekedi des Institutions et son utilisation au gré de ses intérêts, dans le registre de son seul « bon plaisir. Peut-on lire que le discours percutant de Jacky Ndala, coordonateur national de la jeune de Ensemble à l’encontre du régime Tshisekedi at-il bougé les lignes ?
Tout en qualifiant d’arbitraire l’interpellation puis arrestation de Jacky Ndala, Ensemble pour la République dénonce les auteurs de ce comportement qui use, de façon éhontée, des services de protection de la République à des fins de brimades, d’intimidation et d’intolérance politique et exige sa détente immédiate et inconditionnelle.