Par Gédéon ATIBU
Les miliciens Maï-Maï Yakutumba ,Biloze , Bishambuke et Redtaba actifs dans les moyens plateaux du territoire de Fizi, ont attaqué depuis 6 octobre mercredi le village de Bibokoboko à 20 kilometres de Baraka où ils ont brûlé des maisons, a appris IWEBRDC.
Une panique collective et permanente est constatée depuis ce matin où les assaillants ont tué et brûlé de nouveau deux villages. Ces attaques durent maintenant 3 jours que sans l’État intervienne.
« L’Etat est absent », fait remarquer le député national Moïse Nyarugabo sur son compte Twitter.
«Les colonnes des déplacés attaquées sur la route, ceux qui ont pu arriver à Baraka agressés, caillassés, blessés dépouillés, des enfants perdus. Ceux qui sont dispersés dans la nature sur les plateaux cernés encerclés aucun secours depuis 3 jours. Des milliers des vaches emportées», a-t-il déclaré.
Il condamne l’incapacité des FARDC et de la MONUSCO à sécuriser et protéger les populations civiles qui sont victimes des attaques ciblées. Pour lui, la vie continue pour l’État et la Monusco dont les priorités sont ailleurs.
«Et deux box de munitions. Ils fuient devant la population civile. C’est seulement ça la puissance de feu de l’Etat ? Ou c’est la participation au plan macabre du nettoyage et épuration ethnique en cours depuis bientôt 5 ans devant lequel les décideurs ferment les yeux», s’est-il interrogé.
Les miliciens Maï-Maï Yakutumba, twigwaneho et gumino sont présents dans plusieurs villages des moyens plateaux, notamment dans les secteurs de Tanganyika et Mutambala. Ce, après avoir été délogés des plusieurs localités des hauts plateaux grâce aux opérations menées en août dernier par l’armée.