La marche de soutien à Zoé Kabila initiée par la Société civile et quelques mouvements des jeunes du Tanganyika vient d’être étouffée dans l’œuf ce lundi 10 mai à Kalemie
Les forces de l’ordre ont donc usé des bombes à gaz lacrymogène pour réprimer les manifestants en colère noire contre la destitution “irrégulière” du jeune Gouverneur de la province du Tanganyika.
Ces manifestant scandent des chansons pour réclamer le retour de Zoé Kabila destitué par l’Assemblée provinciale alors qu’il est bloqué à Kinshasa en attendant d’être reçu par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Dans une déclaration lue par Modeste Kabazi, coordonnateur provincial du cadre de la société civile, cette situation est la conséquence directe du contour que prend le conflit entre acteurs politiques qui tendent à bloquer le développement de la province du Tanganyika au moment où la population attend voir la matérialisation du programme du nouveau gouvernement central.
A lui de poursuivre : « la province du Tanganyika est actuellement butée à des multiples défis sécuritaires ,infrastructurels, économiques et sociaux qui ralentissent son développement et son émergence. Le renouvellement de ces défis,recquiert une collaboration étroite entre les deux institutions provinciales à savoir l’Assemblée provinciale et l’exécutif provincial».
Selon Modeste Kabazi, cette collaboration devrait concourir au bien-être commun, tant chacune des institutions joue correctement son rôle dans les limites et dans les règles des lois et prérogatives constitutionnelles, mais déplore-t-il, tel n’est pas le cas actuellement.
La société civile pense que la population tanganyikaise est plongée dans un plan inexplicable et assiste impuissante à cette théâtralisation de la scène politique qui s’inscrit dans les sphères des acteurs sociaux.
Par Gédéon ATIBU