Devant cette bataille politique entre, en majorité, les membres de l’Union Sacrée de la Nation, chère au Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi et certains cadres du FCC de triste mémoire, Maître Stéphane MBANO, cet ancien Vice-président de la sous-commission PAJ du Forum pour l’Emergence et le Développement de la Tshopo tenu en avril 2015, est sorti de son silence habituel pour donner son avis quant aux questions et enjeux de l’heure lors d’un entretien qu’il a bien voulu accorder notre rédaction.
Répondant à notre question de savoir à quel état se trouve aujourd’hui la province de la Tshopo, ce dernier a peint un tableau non reluisant ou mieux sombre de la gestion de la Province nonobstant les bases posées par le Forum pour le Développement et l’Emergence de la Tshopo, présidé par le feu Professeur Clément MANGUBU LOTIKA d’heureuse mémoire.
« Si les différents Gouverneurs qui se sont succédés à la tête de la Province de la Tshopo avaient suivi les résolutions du forum, on aurait moins de conflits et la Tshopo allait déjà connaître son essor car l’image que nous montre actuellement la Ville de Kisangani est loin d’être appelée troisième ville du Pays », nous a-t-il laissé entendre, et de poursuivre que : « Même si les responsabilités de l’échec du décollage de la Tshopo sont partagées, mais les députés provinciaux en portent la plus grande, car ce sont eux les électeurs du Gouverneur et donc ils devraient contrôler l’exécutif provincial. Mais que n’avons-nous pas vu ? La Tshopo a perdu en 2019 deux, certains vont jusqu’à dire trois, postes au sein du Sénat par leur fait et pour les intérêts inavoués. Il est donc temps que la Province de la Tshopo sorte de la distraction et recouvre sa dignité et identité étant donné qu’elle ne doit toujours pas être considérée comme un bien sans Maître. C’est ainsi que j’en appelle à la responsabilité historique de nos représentants légitimes et députés provinciaux dans le choix du prochain Gouverneur de notre chère province».
En rapport avec la polémique autour du profil du futur Locataire du Gouvernorat, cet ancien Conseiller de l’ex Ministre du Travail Néné Ilunga Nkulu, pense qu’au-delà du caractère, de la compétence, du leadership et du niveau conséquent des études faites, le futur Gouverneur de province doit au moins être de Père Tshopolais à défaut des deux et il se justifie en ces termes :
« imaginez-vous que le futur Gouverneur ne soit pas fils de la province. Et que chef de l’État convoquait la conférence des Gouverneurs à Kinshasa, la Tshopo sera représentée par quelqu’un d’une autre province comme s’il n’y a pas des dignes Fils et filles Tshopolais capables et compétents pour diriger la Province, alors qu’ici en Province, on trouve des prestigieuses Institutions de l’Enseignement Supérieur et Universitaire du Pays à l’instar de L’UNIKIS, IFA-YANGAMBI, ISEA-BENGAMISA ».
Pour ce juriste, il est convaincu qu’on peut trouver cet oiseau rare des entrailles de l’un des 7 sept Territoires de la Tshopo et qui va booster le développement de la celle-ci, la remettre dans l’orbite des grandes provinces par un travail intelligemment bien conscient et rigoureux.
« Au stade actuel, les dignes représentants du peuple et Députés Provinciaux doivent miser sur un candidat non conflictuel, fédérateur, compétant, expérimenté et capable d’imprimer un certain leadership local qui change le paradigme descendant actuel. A notre question de savoir si lui-même peut nous chuchoter le nom de celui qu’il pense être l’oiseau rare, Maître Stéphane Mbano nous à dit, main sur le cœur et de son expérience et connaissance des élites politiques de la Province de la Tshopo, « pour moi, après avoir analysé toutes les candidatures, du moins celles déclarées jusqu’ici, je suis convaincu que le Chef des Travaux Edocin Ponea Tekpibele Masudi est l’homme de la situation au vue de sa longue expérience tant dans le secteur public que privé, sa rigueur et son caractère de rassembleur. Car nous ne devons pas oublier, la Tshopo a plus que besoin d’un Leader pour défendre et préserver son unité et son identité ».
Pour clore cette riche interview,ce Fils de la Tshopo a fustigé l’habitude de certains jeunes qui se laissent facilement instrumentalisés par les détracteurs de la Tshopo pour semer la confusion au sein de l’opinion en ces termes clairs « J’interpelle la jeunesse bouillante de la Tshopo, le temps n’est plus à la distraction et a la manipulation. Ne soyons plus les marche-pieds des autres. L’indépendance comme le changement sont un choix ».