Par Gédéon ATIBU
La haine publique et la stigmatisation socio-ethnique prennent des proportions inquiétantes en RDC. C’est un constat fait par le gouvernement et la société civile qui dénoncent de telles dérives très visibles dans le champ politique et dans les médias.
» Les médias ont le pouvoir de maîtriser et d’anéantir le vieux démon du tribalisme des années 60 qui subit des mutations aujourd’hui. Il suffit qu’ils s’unissent dans le refus de laisser parler quiconque voudrait verser dans les propos tribalistes de toutes sortes« , ont-ils vivement interpellé les médias en pointant leur rôle.
L’Église du Christ au Congo déplore ensuite qu’à travers le tribalisme, ce qui est supposé être une richesse à de développer et à partager ,pour l’épanouissement de tous , est perverti pour servir les intérêts de quelques-uns.
» Notre Congo est aussi grand et riche par ses nombreuses ethnies et tribus. Nous pouvons promouvoir nos différences tout en nous acceptant les uns les autres. Nous sommes parce que les autres sont avec nous et autour de nous. Disons tous Non au Tribalisme », ont-ils conclu.
Les médias devraient avoir un cahier de charge qui indique des obligations de travailler à la consolidation de la conscience nationale pour mettre fin au discours à tendance tribale.
Selon des observateurs, c’est depuis la tenue de la dernière élection présidentielle en 2018 que la haine, le tribalisme et la stigmatisation éthique se sont invités dans le débat public.
Le parti au pouvoir ( UDPS). tient à se démarquer de cette forte tendance au tribalisme politique. Le parti diffuse abondamment ces derniers temps des messages du vivre ensemble.
Mais la société civile congolaise pense que les bonnes intentions politiques seules ne suffisent pas pour faire taire les démons de la haine et du tribalisme.