A l’approche du remaniement du gouvernement, certains membres de l’actuel exécutif national sont prêt à tout, même à tuer pour rester être du gouvernement Sama II.
C’est le cas au ministère des transports et voies de communication. Pour se maintenir à la tête de ce ministère, le nouvel homme fort, Marc Ekila, intérimaire, ne cesse de multiplier des manigances. Après avoir ordonné, sans qualité et autorisation préalable du Premier ministre comme requis par la loi, la surséance des arrêtés pris par Chérubin Okende, le voici à la manœuvre pour créer un dossier qui n’en est pas un visant singulièrement à salir le Ministre démissionnaire et s’attirer les bonnes grâces du Président de la République afin d’être promu comme ministre titulaire.
C’est dans cet objectif que M. Ekila tente d’instrumentaliser la justice pour descendre Chérubin Okende. Le lundi 30 janvier, il a fait arrêter Théo Binamungu qui est pourtant directeur de cabinet au ministère des transports actuellement car n’ayant pas démissionné comme chérubin Okende. C’est sur base d’une note d’observation de l’inspection générale de finances que Théo Binamungu fait l’objet des poursuites. Pourtant, l’enquête menée par l’IGF à l’établissement Esprit de vie a été demandée par Chérubin Okende alors ministre en fonction. Ayant remarqué des choses pas très correctes sur la gestion de Esprit de vie, Okende a mis en alerte le gendarme financier dans le souci de redresser cet établissement. Concernant la commande des bus dont on accuse Théo Binamungu, les inspecteurs de l’IGF ont justement remarqué la même chose qui avait d’ailleurs poussé Okende à solliciter leur enquête. Il s’agit de 100 bus commandés mais dont 10 sont absents.
Il faut souligner que cette commande a été passée avant que Chérubin Okende ne soit nommé ministre des transports. La question à se poser est évidemment, comment son directeur de cabinet pouvait tripatouiller une démarche amorcée avant son arrivée au cabinet ?
Selon des sources judiciaires proches du dossier, lors de son interrogatoire, Théo Binamungu a démontré et convaincu les inspecteurs judiciaires que le dossier est vide. Mais comme les ficelles sont tirés par Marc Ekila qui fait prévaloir sa qualité de membre du gouvernement pour faire pression sur la justice, les inspecteurs ont décidé de maintenir Binamungu au cachot pour plaire à Ekila.
Pour rappel, c’est Marc Ekila qui a confisqué les biens privés de Chérubin Okende au cabinet durant deux semaines après sa démission. Il pensait pouvoir trouver un dossier sale contre Okende mais sans succès.
Il est donc clair que c’est Chérubin Okende qui est visé dans l’interpellation de Théo Binamungu.
Au lieu de travailler, le ministre intérimaire des transports concentre plutôt toute son énergie pour des visées politiques. Depuis le départ de Okende, le ministère stagne. Pour preuve, la société Trans-Academia dont les animateurs ont déjà été nommés pas le président de la République n’a toujours pas de siège. Les démarches lancées par l’ancien ministre pour doter cet établissement d’un siège sont maintenant au point mort. Les bus ramenés par Okende sont toujours stationnés au palais du peuple. Les étudiants Commencent même à réclamer le départ du DG nommé. Tout ça, Marc Ekila ne voit pas, il préfère chercher son positionnement politique.