Par Gédéon ATIBU
La ville de Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika ressemble à un désert où la vie n’y est ou presque pas.
Dans la ville miroir du Tanganyika, les activités économiques sont paralysées à la suite de l’appel à la journée ville morte lancé par la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
Comme un seul homme, les opérateurs économiques se lèvent pour dénoncer l’insécurité dans l’ensemble de la province du Tanganyika en général et à Kalemie en particulier, et refusent la perception illégale de la taxe du commerce extérieur par le gouvernement provincial.
Ce jeudi 12 janvier, l’on pouvait bien remarquer une ville qui s’endort. Boutiques, magasins, stations services, tous les opérateurs économiques ont suivi à la lettre cette journée ville morte.
La FEC ne jure que par faire plier le gouvernement provincial pour un retour à la vie normale et réelle.
La ville de Kalemie et ses environs replongent dans l’insécurité et le banditisme urbain depuis le départ de Zoe Kabila de la tête de l’exécutif. Le jeune frère de l’ancien chef de l’Etat, qui avait été déchu « illégalement » par l’Assemblée provinciale, connaissait le secret d’une province où le havre de paix commençait déjà à se faire sentir.
Relevée, aujourd’hui Kalemie est en train de faire une chute libre. Une situation qui pousse les habitants à s’interroger sur la compétence et le leadership de nouvelles autorités investies au lendemain des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs organisées par la CENI dans 14 provinces du pays dont le Tanganyika.