Par Charles Mapinduzi
Faut-il ou pas percevoir les frais pour la participation aux examens d’Etat? Voilà la question qui divise les députés provinciaux du Sud-Kivu et le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique.
Pour les élus, il n’est pas question aussi longtemps que les autorités nationales n’auront pas encore expliqué le rôle que ces frais jouent ou encore la façon dont ils sont toujours affectés. Mais, pour Tony Mwaba, cette question a souvent été réglée de connivence avec les parents d’élèves depuis l’aube des temps.
« Aucune perception des frais de participation aux examens d’Etat n’est autorisée jusque-là. La population du Sud-Kivu doit connaître d’abord comment sont utilisés et affectés ces frais. Une commission y travaille. Aucun ministre national soit-il ne peut s’opposer à une résolution d’une Assemblée« , notent les députés du Sud-Kivu.
Mais, au moment où l’ombre persiste autour de la question et que les élus provinciaux semblent catégoriques, le ministre congolais de l’EPST a saisi le président de l’organe délibérant du Sud-Kivu pour tenter de mettre fin au mal entendu.
« C’est avec grande désolation que je viens d’apprendre votre décision de surseoir à la perception des frais relatifs aux différentes activités des évaluations certificatives nationales. L’organisation matérielle desdites activités s’est toujours faite avec la contribution des parents d’élèves, en attendant sa suppression ultérieure par un acte légal« , écrit Tony Mwaba dans une correspondance dont une copie est parvenue à Iwebrdc ce mercredi 22 mars.
Dans sa lettre, le ministre congolais prévient que cette décision de l’Assemblée provinciale risque de compromettre immédiatement la passation des épreuves dans cette province, contrairement à toutes les autres entités.
Pour l’instant, le dénouement de ce ping-pong n’est pas encore connu. Mais, il est évident qu’il risque d’inviter un affront entre le Parlement provincial et le ministre national au risque d’hypothéquer la passation des exEtat qui arrivent dans 3 mois.