Par Charles Mapinduzi
Décidément, le régime Tshisekedi est totalement décidé d’en finir avec l’ancien gouverneur du Katanga. D’abord, il a arrêté son proche conseiller qui est toujours entre les mains des services d’intelligence qui l’interrogent et dont les charges portées sur lui le crucifient. A moins que la justice soit simplement en train d’obéir à l’œil et au doigt du pouvoir en place.
Au moment où des cris se multiplient encore au sujet de Salomon Kalonda, c’est son patron qui est directement visé. En effet, il faut impérativement trouver des motifs pour le mettre hors-jeu, lui coller un procès bien avant la prochaine présidentielle que l’Union sacrée n’est pas sûre de pouvoir remporter face à une opposition qui s’organise peu à peu.
D’abord, Moïse Katumbi a été interdit de se rendre dans le Kongo Central pour une tournée politique. Jusqu’ici, les vraies raisons de cette interdiction n’ont jamais été données, même si les proches du gouverneur Guy Bandu avaient affirmé avoir reçu les ordres venant de la hiérarchie. Aujourd’hui, le président d’Ensemble est maintenant visé par un projet qui impliquerait directement dans la déstabilisation du pays ou dans des connivences avec le Rwanda, pays agresseur.
Les officiels du pays dont Patrick Muyaya n’ont plus caché leur intention à ce sujet. Également, les accusations portées contre Kalonda en disent long en affirmant que celui-ci voudrait monter un coup d’État pour installer un Katangais à la tête du pays, ce Katangais qui n’est autre que Moïse Katumbi.
Des sources bien introduites affirment que la maison de l’opposant à Kinshasa est maintenant dans le viseur des services de sécurité qui se proposent de le perquisitionner, question d’y trouver juste un indice pour inculper Katumbi et ainsi l’écarter de la course. Comme la démarche est politique, il ne sera pas exclu qu’on informe que des armes y ont été découvertes et que l’ancien gouverneur est coupable et doit être jugé.
De nos jours, le président du TP Mazembe est actuellement l’acteur politique majeur capable de bouleverser les calculs du régime lors de prochaines élections grâce à sa richesse, à sa popularité et au soutien dont il peut bénéficier. Félix Tshisekedi ne peut trouver prudent que de lui barrer la route s’il espère l’emporter aisément en décembre prochain. Or, en politique, tous les coups sont permis, on dirait.