Par Charles Mapinduzi
Certains députés nationaux irréguliers aux plénières n’auront plus droit de cité à la Chambre basse du Parlement congolais, car les portes de l’hémicycle leur seront bientôt fermées. Même si ces derniers ne sont encore formellement identifiés, des indiscrétions pointent principalement du doigt des élus kabilistes dont la plupart ont séché le Parlement depuis la destitution du bureau Jeanine Mabunda il y a près d’un an et demi. Caciques du Front commun pour le Congo, ils forment, jusqu’à ces jours, une ceinture autour de Joseph Kabila.
Mais, la démarche de l’Assemblée nationale tombe à un moment où le président de la Chambre basse est visé par une pétition dont le nombre de signatures a dépassé les 130 selon l’initiateur. Ce sont pourtant les mêmes députés qui ont porté en triomphe Christophe Mboso au perchoir de cet organe délibérant mais qui réclament aujourd’hui sa tête.
Pour certaines formations politiques du FCC, les menaces d’invalidation de certains députés ne peuvent être liées qu’à ce revers du successeur de Jeanine Mabunda. Pour le parti Éveil de la conscience pour le travail et le développement (ECT), par exemple, cette sorte de chasse à l’homme et cette campagne menée contre des élus du FCC sont entre autres motivés par les positions tranchées du camp Kabila, qui mettent mal à l’aise le régime.
“ECT constate que c’est au lendemain de l’annonce de la pétition contre l’honorable président de l’Assemblée nationale qu’une liste de députés, tous du FCC, prétendument absentéistes selon certains médias proches du bureau de l’Assemblée nationale, est diffusée tel un venin dans les réseaux sociaux. ECT dénonce cette planification malveillante par certains médias interposés, d’un règlement de comptes contre l’opposition politique dont les positions républicaines en faveur du peuple dérangent de plus en plus le régime en place”, lit-on dans un communiqué publié le lundi 18 avril par l’ECT.
Par ailleurs, l’ECT met au défi le bureau de l’Assemblée de prouver l’absentéisme de son président. Pour ce parti, le député Balamage est régulier aux plénières à quelques exceptions près, sur autorisation de la Chambre basse.