Par Gédéon ATIBU
20 ans après les accords de Sun City, la Ceni est toujours fortement politisée.
Nombre d’acteurs politiques et sociaux militent en faveur de la dépolitisation de cette institution stratégique avant la présidentielle. Le débat n’est pas clos.
Après la réaction du député national Delly Sesanga appellant même la classe politique à un dépassement de l’entre-soi. Un autre membre du G13 a estimé important de dépolitiser la CENI ce qui passe par des réformes profondes.
« Sans une CENI indépendante, dépolitisée et hors pressions politiques, est difficile d’établir un climat de confiance entre compétiteurs et partant, de garantir la transparence des scrutins. Puissions-nous aller vers des réformes profondes, consensuelles et saines » a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Depuis 2006, la République démocratique du Congo (RDC) n’a pas connu d’élections crédibles et transparentes. Les trois scrutins ont tous été chaotiques et contestées, provoquant des crises politiques à répétition. La présidentielle de 2018 n’a pas dérogé à la règle. Au coeur de ces crises récurrentes de légitimité, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) fait figure de principale accusée. Le premier reproche adressé à la centrale électorale est son instrumentalisation par les politiques. « Qui contrôle la Ceni gagne les élections » dit-on à Kinshasa.
Il sied de souligner ,dans cette même optique ,que pour raison d’équilibre politique, la commission politique administrative et juridique(PAJ) de l’Assemblée nationale, a institué le poste du deuxième Vice Président au bureau de la Commission Électronique Nationale Indépendante (CENI). Cela fait donc passer le nombre de membres du bureau de de 6 à 7 « pour éviter la voie prépondérante du président »