Par Gilbert Ngonga
La tension est toujours vive à Lubumbashi, la seconde ville du pays située au sud de la RD Congo, suite à la répression de la marche des jeunes de Ensemble pour la République, contre les propos tenus par le ministre des hydrocarbures Didier Budimbu envers Moise Katumbi. D’après les informations reçues, plusieurs blessés sont enregistrés.
Plusieurs personnes se sont rassemblées au centre-ville de Lubumbashi tôt ce matin, bravant les éléments de la Police Nationale Congolaise. Les forces de sécurité ont érigé plusieurs barrières dans la ville et renforcé le dispositif de sécurité. L’armée congolaise a également fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Le sujet est devenu tristement médiatique, car Moïse Katumbi est victime d’insultes racistes, de la part du régime Tshisekedi sur les réseaux sociaux. L’origine, la couleur de peau.
« Je connais mes origines. Si j’écoutais les ragots, j’aurais une cinquantaine de nationalités. Pourquoi m’attaque-t-on là-dessus ? Parce que je suis métissé ?» , avait déclaré le leader de Ensemble pour la République sur Jeune Afrique.
Les tendances, alarmantes, sont à l’augmentation des discours de haine, du racisme, de la xénophobie, de la misogynie et de la haine en République démocratique du Congo depuis l’annonce de la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle. D’après plusieurs personnes, ces discours racistes menacent le vivre ensemble. Dans un message posté sur son compte Twitter, Adam Bombole avait dénoncé le discours ségrégationniste et nauséabond véhiculé par certains acteurs politiques qui selon lui, sont déjà en compagne électorale.
« Je déplore et dénonce le discours ségrégationniste et nauséabond véhiculé par certains acteurs politiques déjà en campagne électorale. La situation interpellative actuelle du pays devrait inciter à plus de retenue malgré nos divergences politiques. » avait t-il déploré.