Par Gilbert Ngonga
Lors du conseil des ministres du vendredi 17 mars 2023, le chef de l’État, Félix Tshisekedi a réagi sur le rapport de l’inspection Générale des Finances sur le Contrat chinois.
Le président de la République a dénoncé le caractère déséquilibré du contrat chinois signé en 2007 par lequel la Chine s’engageait, en échange de l’exploitation des richesses minières, à construire des infrastructures.
S’appuyant sur le rapport fait par le gendarme des finances publiques congolaises, Félix Tshisekedi évoque «l’impérieuse nécessité d’une revisitation de cette convention ds le sens d’un rééquilibrage des avantages visant à garantir les intérêts de la RDC dans l’exploitation de la Sicomines».
Après la publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le contrat sino-congolais , qui selon elle , était plus « bénéfique à la Chine , qu’à la RDC » , la partie chinoise s’était officiellement engagée à verser 500 millions de dollars américains pour financer les travaux liés aux infrastructures.
Au cours d’un briefing de presse organisé au mois de février 2023 à la RTNC, le ministre des finances Nicolas Kazadi avait indiqué qu’avec les chiffres avancés par l’IGF, les deux parties signataires de ce contrat vont négocier sur ce dossier dont le besoin de sa revisitation reste toujours pendante. Selon lui, ce contrat n’est pas bénéfique à la RDC
« Ce n’est pas la première qu’on puisse manifester l’intérêt de revenir sur ce contrat. Fondamentalement, le travail de l’IGF permet d’aller en détail dans le chiffre. Il n’y a rien de nouveau. Nous avons déjà annoncé à nos partenaires chinois qu’il y avait des choses à revoir. Maintenant qu’il y a des chiffres détaillés sur la table nous allons discuter avec eux. La Chine reste un partenaire important pour la RDC. Elle le restera encore pour longtemps. Nous n’avons pas envie de nous fâcher avec eux mais nous avons le devoir de défendre nos intérêts, notre vision et notre stratégie. Et il est clair que le contrat chinois aujourd’hui n’est pas à notre avantage. Nous n’avons reçu qu’environ moins d’un milliard d’investissements, nous avons exonéré dans beaucoup des taxes et charges mais ils ont généré des revenus qui dépassent 10 milliards de dollars », avait fait savoir Nicolas Kazadi.