Par Gédéon ATIBU
Expérimenté, technocrate, doté des ressources intellectuelles, ce profil costaud de Noël Tshiani Muandimvita ne lui aura guère suffi de prendre la direction d’une entreprise publique ou de faire son entrée au gouvernement Sama comme il l’aurait souhaité.
A son retour en RDC après ses louables services auprès de la Banque mondiale, l’économiste international s’est engagé en faveur de son pays pour l’aider à surmonter ses défis multiformes.
C’est ainsi qu’il se présenta à l’élection présidentielle de 2018 comme candidat de l’opposition au régime de l’époque. Pari non réussi, car lors de la proclamation des résultats du scrutin, c’est le fils du sphinx de Limeté qui en était sorti victorieux aux dépends de Martin Fayulu, qui 4 ans après, continue à réclamer sa victoire présidentielle lui volée par Félix Tshisekedi, accuse t-il.
Malgré son échec à cette présidentielle, Noël Tshiani a tout laissé derrière lui pour se ranger derrière le chef de l’Etat dont la gestion et les méthodes de travail sont opposées aux siennes.Qu’a cela ne tienne, il aurait fallu pour Noël Tshiani de s’accommoder au pouvoir dans l’objectif de trouver un poste n’importe où tant que l’homme pouvait être utile à son pays.
En effet, la patience aura été longue et infructueuse pour l’initiateur de la proposition de loi sur la “Congolité”. A plusieurs reprises, le nom de ce technocrate ne sort pas.
Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi préfére d’autres personnalités à Noël Tshiani. Ce dernier s’est décidé de se montrer critique vis à vis du pouvoir en place.
Les critiques se sont amplifiées ces derniers mois et c’est probablement à cause de cette capacité à analyser froidement la situation générale du pays que l’auteur du Plan Marshall ne se retrouve pas dans de petits papiers du chef de l’Etat. Sinon aucune raison officielle ne peut soutenir l’ostracisme dont est victime ce candidat à la présidentielle de 2018 malgré le fait qu’il s’est affiché pour le pouvoir de Kinshasa au début de ce quinquennat.
Sur quel critère s’appuie le chef de l’Etat pour nommer les mandataires publics ou autres personnalités ? La question reste posée. Si c’est la compétence qui plaide en faveur d’heureux nominés, M. Tshiani en a le profil qu’il faut. Tant lorgnées, toutes les nominations viennent de lui filer entre les mains. Peut-être que la baraka va lui sourire lors du prochain remaniement ministériel ?
Pour l’heure, Noël Tshiani devrait s’armer davantage de constance. Mais jusqu’où ? Car même la patience a ses limites.