Par Charles Mapinduzi
La République démocratique du Congo se dirige peu à peu vers le début des choses sérieuses après cette longue marche qui a débuté le 24 janvier 2019, jour de la passation civilisée du pouvoir entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Les jours passent trop vite et le quinquennat tenu par le fils du sphinx de Limite est en train de toucher à sa fin.
Les gestionnaires de la Res publica seront incessamment placés devant leur juge naturel, le peuple, pour lui rendre les comptes. En effet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) se met prête pour annoncer les couleurs. Par son président, l’organe d’appui à la démocratie informe qu’il publiera le calendrier électoral pour les élections générales de 2023 le samedi prochain.
Déjà, il est prévu l’enrôlement des acteurs en décembre de cette année, une opération qui pourrait aller jusqu’en mars 2023. Les formateurs des formateurs sur la révision du fichier électoral sont déjà prêts et devraient incessamment être déployés à l’intérieur du pays.
Au regard de l’évolution des faits, il y a lieu de conclure que le train des élections a démarré. Même si c’est l’issue du vote qui compte le plus souvent, la rapidité avec laquelle la CENI travaille ces jours pourrait tant soit peu amoindrir le nombre des critiques qui ont visé cette commission depuis des années.
D’une part, elle a longuement été accusée par les forces vives d’avoir été mise en place pour travailler aux ordres du régime. D’autre part, elle est soupçonnée de vouloir entretenir sciemment un glissement en faveur du pouvoir, même si Denis Kadima promet toujours qu’il donnera au pays de bonnes élections jamais organisées.
En tenant donc le délai, la CENI se sera d’abord lavée de toutes ces critiques mais aura brandi également sa souveraineté et son indépendance. Bien plus, et c’est l’attente de tous les Congolais, l’issue des élections devrait refléter les vrais résultats des urnes pour couper court à tous ces doutes qui ont souvent entouré les processus électoraux en RDC.