Par Gilbert Ngonga
Devant la Haute Cour militaire qui a débuté l’audience d’instruction du dossier dans son fond le mardi 28 mars à la prison centrale de Makala, le député Edouard Mwangachuchu a reconnu avoir avec l’autorisation du ministère de l’intérieur détenu l’arme GP et 42 munitions de guerre.
«J’ai sollicité une arme personnelle à l’administration du territoire. Le ministre de l’Intérieur qui était Muyej à ce moment-là m’a demandé de le signifier officiellement et j’ai demandé cela. Puis j’ai eu l’autorisation du programme. Tous les documents ont été emportés par la DEMIAP[Renseignements militaires] », a répondu le prévenu Edouard Mwangachuchu à la question des juges.
Maître Damien Amoney, défend son client Mwangachuchu qui selon lui est inoncent.
« On a voulu jeter l’opprobre sur lui, mais les choses ne sont pas comme ça. Il est innocent. Les munitions qu’on a trouvées chez lui, ce sont bel et bien des munitions acquises de la part du gouvernement et il a les documents».
Edouard Mwangachuchu est accusé d’avoir formé une milice privée et de soutenir les rebelles du M23. Ce député de Masisi dans la province du Nord-Kivu, est poursuivi en flagrance pour trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes et munitions, association de malfaiteurs et participation à un groupe insurrectionnel.