Par Gilbert Ngonga
Mercredi 9 janvier 2019, le candidat de l’opposition Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. Comme pour le passé, le Cardinal Fridolin Ambongo ne reconnaît toujours pas les résultats qui ont été rendus publics pas la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). En ce temps là, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), avait aussi affirmé ne pas avoir collecté les mêmes résultats que la centrale électorale.
« Nous savons que son élection a été une tromperie, nous l’avons dit. Or, la communauté internationale a reconnu cette élection. Comme archevêque de Kinshasa, je n’ai pas le pouvoir de faire bande à part. Le bon sens a voulu que nous composions avec lui et que nous l’accompagnions dans son travail pour le bien du pays », a déclaré l’archevêque métropolitain de Kinshasa au cours d’une interview en marge de la visite du Pape François en République démocratique du Congo.
« Leur faire beaucoup d’honneur que de les appeler élite. Ceux qui nous dirigent voient à court terme. Ils endossent en effet une responsabilité majeure dans l’état catastrophique dans lequel se trouve notre pays. Cependant, comment expliquer que le peuple accepte de vivre dans tant de misère et d’injustice ? Il ne réagit pas, il accepte tout », a indiqué le Cardinal Ambongo.
Et d’ajouter : « La liberté, la dignité ont un prix. Vous ne pouvez pas prétendre vivre dignement sans en payer le prix. J’ai plus de considération pour un peuple qui se soulève que pour un peuple qui croise les bras pour ne pas se faire tue », a-t-il martelé.
Pour la petite histoire, la Cour constitutionnelle avait officiellement proclamé, dans la nuit de samedi 19 au dimanche 20 janvier, Félix Tshisekedi président de la République démocratique du Congo, après avoir rejeté le recours de l’un des trois candidats arrivés en tête, Martin Fayulu.