Par Charles Mapinduzi
La crise économique en République démocratique du Congo est galopante. Tous les signaux semblent bien au rouge. De la guerre en Ukraine, au Coronavirus ainsi qu’à des problèmes d’insécurité au pays, la RDC peine à sortir de ses cendres et à se relever. La volonté des dirigeants n’a pas suffi pour changer la donne, le Congo se précipite vers une situation imprévisible.
Pourtant, il y a peu, le 30 mars dernier, Jean-Marie Kalumba, alors ministre congolais de l’économie, a payé le fort de la flambée des prix sur le marché après une motion qui l’a visé à l’Assemblée nationale. L’initiateur de cette action parlementaire, le député Mbindule Mitono, avait espéré que la courbe de vie changerait après le départ de Kalumba. Plus de deux mois après, rien ne bouge, les choses stagnent.
Au regard de l’évolution de la situation, Martin Fayulu tire la sonnette d’alarme. Il prévient que cette année connaîtra un tsunami alimentaire dont de nombreuses populations en RDC seront victimes. C’est d’ailleurs ici que l’opposant s’en prend encore aux gouvernants.
Martin Fayulu dénonce la mégestion et le manque de leadership capable de relever le défi. Il rappelle que la RDC regorge plusieurs hectares des champs arables mais toujours non rentabilisées.
“La RDC compte le plus grand nombre de personnes devant faire face à une insécurité alimentaire aiguë cette année. C’est inacceptable lorsque l’on sait que le pays dispose de 80 millions d’hectares de terres arables. Il nous faut urgemment un vrai leadership pour y remédier”, écrit-il.
Les regards sont aujourd’hui tournés vers le président Tshisekedi dont le mandat arrive à échéance en décembre 2023. Récemment, suite à l’échec de certains projets qu’il a initiés, le chef de l’Etat a pensé au programme de développement de 145 territoires du pays. Grâce à ce dernier, le président congolais tient à développer le Congo à partir de la base au cours d’une année et demie qui restent à son quinquennat.
Mais, il y a ce coulage des recettes, cette corruption, ces détournements, ce train de vie des institutions qui handicapent énormément l’économie du pays. Le panier de la ménagère n’a toujours pas changé. Les Congolais appellent le régime à penser au “peuple d’abord”, ce leitmotiv sur lequel l’UDPS dit fonder sa gouvernance.