Par Gilbert Ngonga
Le Chef du Gouvernement a lancé un pavé dans la mare dans son interview. Les élections qui serviront une fois de plus d’étalon pour la démocratie congolaise deviennent de plus en plus hypothétiques.
“Le gouvernement n’envisage pas les élections sans le Nord-Kivu et l’Ituri”, a lâché le premier ministre Sama Lukonde.
Un discours qui renforce le doute sur la ténue du troisième cycle électoral en RDC, quand on sait que l’état de siège décrété par le Chef de l’État Félix Tshisekedi pourrait prendre beaucoup de temps jusqu’à la restauration totale de la paix au Nord-Kivu et en Ituri.
Faut-il déjà craindre un report des élections censées se tenir en 2023 ? La question pourrait, à deux ans de l’échéance, paraître prématurée, mais les récentes déclarations du gouvernement comme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) invitent à la prudence.
Mais l’opposition soupçonne d’ors et déjà Félix Tshisekedi au pouvoir depuis le jeudi 24 janvier 2019 de chercher à prolonger son bail.
D’après plusieurs observateurs de l’opposition genevoise, le probable recensement voulu par le régime Tshisekedi et la centrale électorale n’est qu’un moyen pour retarder l’organisation des élections tant attendues par les congolais.