Des milliers d’enfants n’ont toujours pas encore repris le chemin de l’école dans une partie du Nord-Kivu suite au conflit armé imposé par le M23.
La plupart ont fui leurs localités et se trouvent dans des sites des déplacés où ils vivent dans des conditions inhumaines autour de la ville de Goma. D’ailleurs, le comité des déplacés du site de Kanyarucinya a récemment affirmé qu’au moins 700 d’entre les déplacés dans son camp sont morts, soit de maladie, soit de famine ou encore pour quelque autre raison depuis un an.
Dans le Rutshuru, territoire entièrement occupé par le M23, des vidéos des rebelles ont circulé depuis la rentrée scolaire. Ceux-ci demandent aux élèves de reprendre les cours alors que cette partie n’est pas sous contrôle des autorités de Kinshasa.
Ceci a soulevé d’énormes inquiétudes, les forces vives se demandant quel enseignement sera transmis ou encore quel programme sera enseigné à ces élèves qui sont sous le joug du M23, une rébellion rwandaise.
Le gouvernement congolais reconnait qu’à ces jours, des milliers d’élèves sont en difficulté suite à cette guerre. D’une part, on dénombre plus de 2 millions de déplacés. D’autre part, près de 250 écoles ont déjà été détruites ou encore brûlées, d’autres désertées ou encore occupées par des déplacés internes.
“Au-delà de la tragédie humanitaire avec 2,3 millions de déplacés et les conséquences que cela fait courir avec la déforestation et la pression pour la recherche pour ses populations déplacées, la scolarité de plus de 200.000 enfants est compromise : 247 écoles ont été détruites ou incendiées, 123 désertées, 61 occupées par les déplacés internes, 67 aires de santé touchées, 14 éco-gardes tués depuis 2021”, a expliqué le porte-parole du gouvernement mots d’un briefing de presse jeudi dernier à Kinshasa.
Rappelons que c’est depuis fin 2021 que le M23 a refait surface au Nord-Kivu. Puis entre mars et juin 2022, il a été plus actif jusqu’à conquérir la cité de Bunagana le 13 juin de la même année avant que d’autres localités ne tombent entre ses mains les mois suivants.