Par Gédéon ATIBU
L’Inspection générale des finances consacre aujourd’hui l’essentiel de ses forces de travail à l’évaluation des performances publiques, sous des formes diverses.
L’Inspection générale des finances a dû en conséquence faire évoluer ses méthodes et son organisation. Si ses travaux présentent d’incontestables limites par rapport aux canons de l’évaluation idéale, ces limites sont assez largement partagées et interrogent la démarche évaluative elle-même et l’usage qui peut en être pratiqué.
Pendant que l’IGF brille, la Cour des Comptes, l’institution supérieure de contrôle en RDC sombre davantage. Une situation que n’apprécient pas plusieurs plateformes de la société civile.
Me. Willy Wenga, Avocat au Barreau de Kinshasa Gombe estime que « L’Inspection Générale des Finances (IGF) ne peut aucunement remplacer les organes internes de contrôle.Les Assemblées provinciales ont pour mission constitutionnelle de contrôler la gestion de l’État. Elles ne peuvent pas croiser les bras à l’attente de l’IGF»,a-t-il déclaré.
Me. Willy Wenga appelle tous les animateurs des Institutions à revoir ce qui s’apparente à une « anarchie institutionnelle.»
« C’est irresponsable. N’ettouffons pas la Cour de compte,elle est la seule institution constitutionnelle habilitée à effectuer le contrôle des finances publiques,des biens publics et des entreprises publiques», insiste-t-il.
Rappelons que les magistrats de la Cour des Comptes de la RDC fonctionnent et sont payés sans avoir prêté serment comme postuler dans l’article 9 de la loi organique régissant cette institution. Et jusque-là, cette institution supérieure de contrôle de l’Etat n’agit pas efficacement. Elle ne compte aucun jugement dans sa gibecière.