Le conseiller spécial de Moïse Katumbi a de nouveau comparu ce lundi 18 septembre. Et, Salomon Kalonda a pris la parole pour la première fois depuis le début du procès.
Mais, c’est en des termes durs que l’opposant a qualifié les poursuites judiciaires qui le visent. Pour lui, ce qui se passe est une honte, même si ceci risque de le précipiter dans l’autre monde.
“Autant la mort peut m’emporter par la maladie, autant cette situation que je vis aujourd’hui avec ce procès de la honte peut m’emporter”, a-t-il déclaré.
Des propos relayés à nouveau par son avocat, maître Hervé Diablesse. Pour ce dernier, la stratégie vise à taire toutes les voix discordantes contre le régime de Kinshasa.
“Un complot qui vise à éliminer un adversaire politique et, à travers lui, à inhiber toute initiative d’opposition dans ce pays susceptible d’amener une crédibilité à l’alternance qui, de toutes façons, viendra”, dit-il.
Mais, l’avocat charge Dany Banza, ambassadeur itinérant du chef de l’Etat qui a été cité par l’ANR. Il soupçonne celui-ci d’être derrière le calvaire du conseiller de Moïse Katumbi.
Rappelons que Salomon Kalonda est à la prison de Ndolo depuis plus de 3 mois. Au regard de la dégradation de sa santé, celui-ci a obtenu l’autorisation de se faire soigner dans une structure sanitaire de Kinshasa. Mais, son état va discrecendo, rapportent plusieurs sources.
Le bras droit de Katumbi est accusé d’être dans des connivences avec les autorités rwandaises pour déstabiliser le régime de Kinshasa.
Ce lundi 18 septembre, dans son mémoire unique, la défense a souligné l’incompétence de la Cour militaire et rappelé qu’en sa qualité de civil, Kalonda ne devrait pas être justiciable des juridictions militaires.
Elle a d’ailleurs demandé l’annulation totale de tous les procès verbaux dressés dans la procédure pour violation des dispositions légales.