Par Charles Mapinduzi
Le Congo s’est toujours plaint de la longueur que prend le conflit armé dans l’est du pays. Depuis 1997, la partie orientale de la République démocratique du Congo demeure en feu et en sang et, le Rwanda, toujours accusé d’être à la manœuvre déstabilisatrice, n’a jamais osé faire profil bas. Les ambitions du régime de Kigali sont expansionnistes et économiques.
D’une part, Paul Kagame veut décapiter une partie du pays en l’annexant à son État qui a la dimension d’un territoire congolais. D’autre part, à défaut de réussir son plan de balkanisation, le dirigeant rwandais est vaillamment impliqué dans le bradage des ressources naturelles de la RDC. Et, pour y parvenir, il y sème des horreurs et la désolation pour asseoir ce pillage systématique.
Paul Kagame semble avoir réussi son coup, car depuis l’avènement de l’AFDL portée par Laurent Désiré Kabila, plusieurs responsables rwandais ont savamment été placés dans des institutions de la République pour fournir des renseignements nécessaires à Kigali.
Si la guerre de l’est a longtemps duré et a semblé difficile jusqu’ici, c’est évidemment parce que le Rwanda a su infiltrer les services congolais de sécurité jusque dans la chambre à coucher de sorte que tous les plans mis en place sont régulièrement déjoués avant même d’être mis en application.
A ce temps où le pays combat le M23 et que les citoyens attendent fermement des résultats, 2 autres officiers de l’armée viennent de faire défection en rejoignant les rangs ennemis.
Même si tous les détails nécessaires ne sont encore livrés, des informations parvenues à Iwebrdc citent les lieutenants colonels Frank Kavujobwa et Bahati Kahizi (frère d’un général FARDC). Toutefois, la même source indique que ces officiers étaient pour l’instant sans fonction au sein de l’armée. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un coup dur dans la mesure où la République démocratique du Congo peine à se défaire de cette rébellion entièrement appuyée par le Rwanda.