Par la Rédaction
Ce jour-là… 22 mars 2007, affrontements à Kinshasa entre les forces gouvernementales et les combattants de JP Bemba. C’est à l’issue de ces combats que Bemba s’était décidé de quitter le pays et de fuir en Europe où il sera arrêté en mai 2008, suite à un mandat établi par la CPI L’élément déclencheur de ces affrontements semble avoir été l’ordre donné par le Lt-Général Kisempia Sungilanga (CEMG), qui donnait jusqu’à la mi-mars aux hommes de JP Bemba pour incorporer l’armée régulière et limitait à 12 policiers les effectifs chargés de sa protection.JP Bemba (qui avait été élu sénateur en janvier de la même année) refusait, au nom de la préservation de sa sécurité physique et la protection de ses avoirs matériels.
Dans la matinée de ce 22 mars, la tension devient vive aux abords de la résidence de Jean-Pierre Bemba.Son « Détachement de Protection Personnelle » (DPP, qui était composée d’une centaine de personnes) s’en prend à l’armée régulière et des tirs isolés à la provenance non établie se font entendre. Puis les combats entre le DPP et les FARDC s’intensifient.Ces affrontements vont pousser JP Bemba à se réfugier à l’ambassade d’Afrique du Sud. Au soir de ce 22 mars, le DPP de JP Bemba semblait l’emporter, mais n’avait pas été ravitaillée en vivres et en munitions.
Le 23 mars, les combats avaient repris dès 5 heures du matin.Mais cette fois, les forces gouvernementales avaient pris le dessus. Un nombre important de soldats de Bemba s’était alors rendu à la Monuc et d’autres avaient fui à Brazzaville. Bemba, quant à lui, avait décidé de quitter Kinshasa, et s’était réfugié en Europe.En mai 2008, pendant qu’il est en exil en Europe, JB Bemba est incarcéré, à la suite d’un mandat émis par la CPI. Ce sera le début d’une longue procédure judiciaire qui durera presque 10 ans. JP Bemba n’est revenu au pays qu’en juin 2019, après plus de 11 ans d’absence.
Par Benjamin Babunga