Par Charles Mapinduzi
Le 18 février 2006, alors que le pays se prépare aux toutes premières élections générales démocratiques et pluralistes, Joseph Kabila, alors président, promulgue la constitution jusqu’aujourd’hui en vigueur. Cet acte engageait ainsi le pays dans la Troisième République après 10 ans de terribles tensions liées aux guerres d’agression et de rébellion menées par l’AFDL, d’une part et contre Laurent Désiré Kabila, d’autre part.
La promulgation de cette constitution a été mise à l’actif du bilan de Joseph Kabila, car ceci permit au pays d’entrer véritablement dans sa démocratisation. Au sujet de la Troisième République, voici ce qu’en dit l’historien Benjamin Babunga.
Le 18 février 2006, inauguration de la “Troisième République” en République démocratique du Congo.
C’est ce jour-là que le Président Joseph Kabila promulguait, à Kinshasa, une nouvelle Constitution qui mettait fin à une longue transition commencée depuis 1990 sous le Maréchal Mobutu; marquant ainsi le début de la “Troisième République“.
Cette nouvelle Constitution venait également résoudre la question de légitimité des dirigeants de la RD Congo, car dorénavant, il revenait au peuple de se choisir ses dirigeants, au suffrage universel.
La promulgation de cette nouvelle Constitution (la première du genre à être votée par le peuple depuis que la RD Congo existe) avait eu lieu en présence des Présidents Denis Sassou Nguesso (Président du Congo-Brazza et Président en exercice de l’Union Africaine à cette époque-là) et Thabo Mbeki (Président de la République d’Afrique du Sud). L’on avait également noté la présence de plusieurs autres personnalités, parmi lesquelles Ketumile Masire (ancien Président de Botswana et Facilitateur du dialogue inter-congolais) et Louis Michel (à l’époque Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire).
C’est également ce jour-là et par cette nouvelle Constitution que la RDC se dotait de nouvelles armoiries, d’un nouveau drapeau et de nouvelles couleurs nationales (le bleu, le rouge et le jaune), reprenant la configuration décrite par la constitution de Luluabourg de 1964. Le Lion (Simba) céda sa place à la tête du Léopard, considéré comme signe du pouvoir dans la tradition du pays. L’hymne national (Debout Congolais) resta toutefois le même.