Par Charles Mapinduzi
Plus d’un mois après le début de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle qui comporte notamment des provinces de l’Ouest du pays, des agents de la CENI n’ont toujours pas bénéficié de leurs salaires.
Des cris plaintifs viennent essentiellement de la province du Kongo-Central où des membres d’inscription et même des contrôleurs territoriaux et quelques contrôleurs techniques provinciaux s’impatientent de plus en plus.
Jusqu’ici, seules 5 antennes ont bénéficié de leurs avantages alors que 5 autres ne savent à quel saint se vouer, regrette le coordonnateur de la structure Jeunes inventons notre avenir.
Mais, à l’en croire, des fonds auraient même déjà été décaissés depuis près de 2 semaines à partir de Kinshasa mais ne sont jamais canalisés pour atteindre les bénéficiaires. La même source cite les territoires de Madimba, Mbanza-Ngungu, Kasangulu et Kinvula où des agents sont victimes de ce traitement.
« Les membres des centres d’inscription et même des contrôleurs techniques territoriaux et quelques contrôleurs techniques provinciaux de quelques antennes de la province du Kongo Central ne sont pas encore payés jusqu’à aujourd’hui. Selon des informations en notre possession, Kinshasa aurait libéré les fonds depuis bientôt 12 jours. Pourquoi Kinshasa n’avait-il pas directement utilisé les banques pour servir ces gens? On a seulement payé dans 5 antennes, 5 autres antennes n’ont encore rien reçu. Nous dénonçons ce traitement inhumain de la part de la CENI », dénonce-t-il.
Dans cet ordre d’idée, ce dernier promet que la voix sera élevée haut pour que les autorités nationales soient au courant de la situation. Il promet que l’Assemblée nationale et le président de la CENI seront saisis si rien ne change.
A noter que depuis le début de l’opération d’enrôlement, de nombreux citoyens de plaignent du déroulement et des disfonctionnements observés jusqu’ici. Ils craignent que les élections soient bâclées si la Commission électorale ne recadre pas vite le tir.