Par Charles Mapinduzi
Sauf changement, Nairobi III s’ouvre ce lundi 28 novembre 2022. Il s’agit d’une troisième phase de pourparlers entre le gouvernement congolais et les groupes armés qui ont accepté de s’engager sur la voie de la paix.
A l’occasion, plusieurs délégations ont fait le déplacement. Par exemple, dans l’Ituri, la milice CODECO, une de plus sanguinaire dans la partie orientale, a également envoyé ses délégués. D’autres groupes armés sont par exemple le FRPI ou encore le FPIC. Certaines de ces milices étaient pourtant les plus grandes absentes lors des assises de Nairobi 2.
Ce jour, le plus grand absent est tout naturellement le M23, rébellion pro-rwandaise qui déstabilise actuellement le Nord-Kivu. Depuis des mois, Kinshasa le considère comme mouvement terroriste opérant à la solde de Kigali et l’a même déjà exclu de tout dialogue si celui-ci n’arrête pas les hostilités et ne se retire pas des zones sous son contrôle.
A l’issue du mini-sommet de Luanda tenu le mercredi 23 novembre dernier, les chefs d’Etat de la sous-région avait donné un ultimatum à cette rébellion afin que celle-ci cesse le feu et se replie vers ses anciennes positions. Mais, opposé à l’appel, le M23 a indiqué qu’il observerait le cessez-le-feu sans se retirer des parties conquises.
Comme les présidents sous-régionaux l’avaient promis, ils avaient annoncé que si les rebelles n’obtemperaient pas, ils les y contraindraient par la force à travers l’EAC.
Pour le président William Ruto, le Kenya est engagé à participer au retour de la paix en RDC. Déjà, il a envoyé des troupes qui devront travailler à l’est du pays au sein de cette force de l’EAC.
« Nous avons le devoir partagé avec tous les États partenaires de la Communauté d’Afrique de l’Est d’assurer la paix et la sécurité dans la région. Le Kenya reste attaché à une solution rapide et permanente au conflit dans l’est de la RDC », dit-il.