Par Charles Mapinduzi
Les opposants congolais ne jurent que par s’offrir la peau de Félix Tshisekedi. Alors que leur manifestation a violemment été réprimée par la police le samedi 20 mai dernier et que sa tentative d’assiéger les installations de la CENI a été empêchée, l’opposition ne s’avoue toujours pas vaincue.
Contre vents et marées, elle est prête à faire plier le régime ou plutôt à obtenir un processus électoral revisité et crédible, obtenir la paix dans l’Est et dénoncer la vie chère au pays.
Mais, il s’agit d’une démarche osée, car devant la diaspora congolaise en Chine, Félix Tshisekedi a tenu à prévenir que les élections auront bel et bien lieu en décembre prochain sans que personne ne l’empêche, en dépit du format avec lequel elles sont en train d’être organisées.
Les opposants, eux, ont d’abord déjà convenu pour un sit-in tous les jeudis devant la CENI. Mais, sans vouloir s’arrêter à cela, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga viennent de se donner un autre rendez-vous le 17 juin à la Place Sainte-Thérèse à Kinshasa où ils prévoient un meeting populaire.
L’opposition dit vouloir échanger avec les Congolais sur les matières qui portent sur la vie nationale aujourd’hui. Elle vient d’ailleurs de saisir le gouverneur Gentiny Ngobila, quitte à savoir s’il autorisera cette manifestation dès lors que les violons ne s’accordent pas aujourd’hui entre les manifestants et le régime en place. Toutefois, le quatuor appelle l’autorité provinciale à prendre des dispositions pour que le meeting se passe dans des conditions qui valent.
“En vue de l’encadrement et de la sécurisation des Kinois et Kinois qui viendront très nombreux pour écouter leurs leaders, nous vous demandons de prendre toutes les dispositions nécessaires y afférentes conformément à loi“, écrivent-ils.
Alors que les policiers avaient été mis en contribution pour réprimée violemment la manifestation du 20 mai, le chef de l’Etat avait plutôt salué leur bravoure en estimant que ceux-ci avaient réussi à maîtriser les voyous, ces politiciens qui s’opposent à sa gouvernance.