La situation de Goma, au Nord-Kivu, est maintenant au coeur de tous les débats. L’assassinat par la Garde républicaine d’une quarantaine de civils le mercredi 30 dernier risque de noyer nombreux acteurs considérés comme auteurs matériels et intellectuels du carnage.
Au niveau national, les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Corneille ou encore Claudel Lubaya se sont déjà prononcés sur la question à travers des condamnations sans équivoque. Puis, tous ont appelé la justice à se saisir du dossier et à punir sévèrement les coupables.
De son côté, les Nations-Unies entendent voir les choses être tirées au clair. Pour l’ONU, il doit y avoir des enquêtes exhaustives sur cette affaire afin de déterminer les responsabilités.
“L’ONU réclame une enquête “exhaustive” sur la mort de dizaines de manifestants à Goma. L’enquête des autorités doit examiner “de manière exhaustive l’usage de la force par les forces de sécurité”, a souligné Ravina Shamdasani, porte-parole de droits de l’homme à l’ONU.
Pour l’instant, le gouvernement a annoncé qu’un procès allait être organisé contre les manifestants arrêtés. Cependant, il reste évasif sur les responsables du carnage contre des civils qui étaient non armés.
Au Nord-Kivu, des voix se multiplient contre le gouverneur militaire, lui qui aurait donné les ordres aux hommes sous son commandement. Des civils demandent que ce dernier soit rappelé à Kinshasa, relever de ses fonctions et puni par la justice congolaise.