Le massacre de plus d’une quarantaine de civils par la Garde républicaine à Goma au Nord-Kivu, le mercredi 30 août dernier lors de la manifestation des WAZALENDO continue de défrayer la chronique.
Une affaire qui vient vendre négativement l’image du régime Tshisekedi à trois mois des élections générales.
Corneille Nangaa, l’opposant farouche du président Félix Tshisekedi, estime que le président de la république serait le « donneur d’ordre » et ses « complices » doivent répondre devant la justice. Ainsi, a-t-il promis de saisir la Cour pénale internationale (CPI).
Conformément à l’ordonnance fixant son organisation et son fonctionnement, la Garde républicaine, unité des Forces armées détachée auprès du président de la République, est de temps à autre appelée à participer au maintien et au rétablissement de l’ordre public.
C’est dans ce cadre qu’elle a fait une intervention le 30 août dernier pour réprimer « dans le sang » une tentative de manifestation appelée par un mouvement politico-religieux contre la présence onusienne.
Se basant sur l’article 10 de cette ordonnance, qui dispose que, sur le plan des opérations, le commandant de la Garde républicaine relève du président de la République, Corneille Nangaa affirme que c’est Félix Tshisekedi qu’il faut inculper.
« N’inculpons pas les FARDC en tant que corps constitué. Les tueurs sont de la Garde Républicaine (GR). Le donneur d’ordre n’est autre que Félix Tshisekedi en personne (Art.10 Ordonnance-loi n° 13-063 portant organisation et fonctionnement de la garde républicaine).
Mr. Tshilombo et ses complices ont le sang des Congolais dans leurs mains, ils en répondront. Une hécatombe qui étale plus de 100 morts innocentes ne peut rester impunie », a déclaré l’ancien président de la CENI devenu opposant.
Fustigeant les « simulacres d’enquête et de procès » ouverts à Goma, Nangaa promet par ailleurs de saisir la Cour pénale internationale afin de situer les responsabilités dans ce carnage qui, selon lui, constitue un crime contre l’humanité.
A lui de rajouter « Les simulacres d’enquête et de procès en échafaudage à Goma ne sont que des dissolvants. L’Est du Congo saigne abondamment. Eux ne sont affriolés que par ses richesses ».
Par Émir Jonathan Makila