Faut-il parler d’une coïncidence ou d’un coup bien calculé des autorités du territoire de Kongolo, en province de Tanganyika, dans l’ex-Katanga ? Difficile d’affirmer ou d’infirmer. Cependant, le fait est.
Alors que Moïse Katumbi est annoncé à Kongolo et que son parti a saisi en bonne et dû forme les autorités locales, l’aérodrome par lequel devrait venir l’opposant vient d’être annoncé fermé à tous les avions.
C’est ce qui est lu dans une lettre de réponse au fédéral d’Ensemble pour la République sur place, lui qui annonçait “une manifestation pacifique” qui devrait être organisée sur l’accueil de Moïse Katumbi et qui devrait partir de l’aérodrome de Kongolo jusqu’au moment BCC pour un meeting populaire.
Mais, pour l’autorité territoriale, “en tenant compte de travaux des routes et des avenues de notre ville de Kongolo, nous vous informons que l’aérodrome a aussi été ciblé pour son entretien d’une durée de fin de travaux. C’est la raison pour laquelle tout atterrissage d’avion est strictement interdit sur le terrain d’aviation. De ce fait, votre manifestation n’est pas autorisée”, écrit-il.
Moïse Katumbi qui a récemment rejoint l’opposition a toujours dénoncé la chasse à l’homme qui le vise. En mai dernier, alors qu’il essayait de se rendre au Kongo Central pour une tournée politique, l’ex-gouverneur s’est vu interdit par la police.
Katumbi dénonce ces restrictions qui le visent. Il dénonce également le fait que ses proches soient dans le viseur du régime. Allusion faite à Chérubin Okende assassiné le 13 juillet dernier ou encore à Salomon Kalonda détenu depuis près de 3 mois, en plus du député Mike Mukebayi, également en prison.
Pour certains analystes, le président du Tout-puissant Mazembe est une vraie épine sous le pied du pouvoir de Tshisekedi. Grâce à sa population et sa richesse, cet opposant se présente comme le seul capable de faire un véritable contrepoids à Félix Tshisekedi lors de la prochaine présidentielle.