Par Charles Mapinduzi
L’an 2022 se conjugue désormais au passé. Tous les regards sont maintenant tournés vers de nouveaux horizons. Particulièrement, au pays, 2023 est une année de tous les enjeux, de toutes les attentes et de tous les espoirs.
En effet, conformément à la constitution congolaise ainsi qu’à la feuille de route récemment rendue publique par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de nouvelles élections doivent se tenir avant la fin de l’année en cours. Les Congolais devraient donc se choisir de nouveaux dirigeants dont un président de la République.
Félix Tshisekedi, président sortant, attend rempiler pour un second mandat. Au Kasaï où il séjourne, il a d’ailleurs demandé à ses compatriotes de le lui accorder pour accomplir sa vision entamée depuis janvier 2019. Cependant, le peuple l’attend de pied ferme au tournant.
Le 31 octobre 2021, à Rome, en Italie, le chef de l’Etat avait lâché : “D’ici le début de l’année 2022, le travail que je suis en train d’accomplir aboutira inexorablement à des résultats“, promettait-il. Mais, un an après, les choses n’ont pas assez changé sur le terrain : le social et le panier de la ménagère sont restés inchangés ou ont d’ailleurs empiré pour certains cas, les routes et d’autres infrastructures de base sont toujours à désirer ou carrément inexistantes en plusieurs endroits, etc.
La cherté de la vie au pays ne laisse pas indifférent le peuple qui attend beaucoup de ses dirigeants au regard des promesses. Et le tout couronné par l’intenable situation sécuritaire dans l’est où le M23, les ADF ainsi que d’autres milices locales défient l’Etat en s’attaquant à des agglomérations et à des civils innocents.
C’est donc en quelque sorte celui là le tableau de la situation à un an de prochaines scrutins. Mais, avant la fin du quinquennat, les Congolais attendent toujours que les lignes bougent enfin. Ils espèrent que les gouvernants changeront de fusil d’épaule puis mettront des bouchées doubles pour assouvir les attentes de leurs compatriotes. Au regard de nouvelles promesses qui s’accumulent, le peuple espère que d’ici décembre prochain, mois électoral, la donne aura changé. Car, c’est en effet, à cette seule condition qu’il pourrait renouveler sa confiance à ses dirigeants qui l’auront mérité. Les espoirs et les attentes sont ainsi très nombreux.
Consécutivement, les gouvernants dont Félix Tshisekedi en premier, doivent relever le défi pour persuader leurs électeurs à leur refaire confiance. Ceci devra passer par la réalisation de la plupart des promesses faites, et qui risquent de jouer contre ceux qui les ont tenues si elles ne sont pas suivies d’actes concrets. 2023 doit donc devenir une année de grands sacrifices, de grands efforts pour tous les ambitieux. Autrement, la prochaine campagne électorale risque d’être un casse-tête.