Par Gédéon ATIBU
L’ancien Gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe reste au sein de l’Union Sacrée de la Nation après les consultations qu’il a menées l’année dernière pour prendre la position sur le départ ou non de cette large coalition gouvernementale.
Après tant de tractations sur la scène politique, le député national Eliezer Ntambwe a fixé l’opinion quant aux raisons qui ont fait que le président d’Ensemble pour la République opte finalement pour sa fidélité à l’Union Sacrée.
“Après consultations, Moïse Katumbi a estimé qu’il fallait suivre la voie de la majorité. Les gens qu’il avait consultés étaient majoritairement contre son départ brutal de l’Union Sacrée”, révèle le député Eliezer Thambwe, cadre d’Ensemble pour la République.
Et de renchérir :
“Quand Moïse Katumbi initie les consultations, c’est pour avoir la position des autres. Il ne l’avait pas en poche, comme les gens le prétendaient”.
Cet élu du peuple affirme que ce modus operandi prouve combien le chairman d’Ensemble pour la République est adepte de la démocratie.
On y trouve des profils hétéroclites et des intérêts très divergents. Il y a beaucoup de gens issus du FCC avec des figures très estampillées kabilistes comme Lambert Mende, qui a longtemps porté la parole de l’ancien président ou Ngoyi Kasanji, l’ex-gouverneur du Kasaï-oriental. Il est d’ailleurs assez surprenant de les retrouver dans cette union sacrée.
A côté, il y a d’anciens alliés de Félix Tshisekedi, comme Moïse Katumbi ou Jean-Pierre Bemba qui ont rejoint le bateau pour avoir un droit de regard sur les réformes en vue des prochaines échéances électorales où ils seront des concurrents du président Tshisekedi. Ce qu’on peut dire c’est que dans cette union, chacun a son agenda.
À titre de rappel, Katumbi avait fait savoir à partir de Kisangani que, sa présence à l’Union Sacrée n’est pas pour tolérer des bêtises.
Considérant l’entérinement et l’investiture du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), comme une ligne franchie par son partenaire Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi avait menacé de quitter l’Union Sacrée. Avant d’y arriver, il avait lancé des consultations au sein de son parti politique à Kinshasa, à Lubumbashi et en Europe pour recueillir les avis des uns et des autres.