Par Gédéon ATIBU
Le salaire des journalistes ne cesse d’alimenter tous les fantasmes. Et la défiance à l’égard de cette profession se cristallise dans le contexte actuel de crise institutionnelle.
La question mérite en tout cas d’être posée, car la situation sociale et financière du journaliste est critique au niveau de la Radio Télévision du Groupe l’Avenir ( RTGA) où les agents de cette chaîne privée accusent plus de 30 mois d’arriérés de salaire.
Clochardisés , ces agents ont vu plus d’une fois leur demande être mésestimée par l’Administrateur Délégué Général, Christelle Muabilu, fille aînée du promoteur du groupe de presse et ministre d’État en charge de l’Urbanisme et Habitat.
La puissante Christelle Muabilu promet toutes les fois l’enfer à ceux qui tentent de revendiquer leurs droits. Une situation qui classe RTGA au rang des chaînes privées qui ont du fil à retordre à honorer le contrat de leurs employés et ouvre la voie à une série de départs et démissions.
« C’est quand-même triste d’en parler. Déjà à l’interne, la situation n’était plus bonne depuis une certaine période. Un journaliste de mon niveau gagne à peine 200.000 CDF soit 100 USD», nous confie un ancien journaliste de RGTA qui réclame autant que d’autres ses arriérés de salaire.
Il sied de souligner que la situation financière qui submerge RTAG@ confirme l’image de la précarisation des journalistes congolais et est presque la même dans plusieurs médias. Vous souvient-il, Digital Congo, Télé 50 , RTVS1, et récemment CCTV ont été les premiers médias à casser le mythe qui entoure la profession de journalisme en RDC ,en allant même en grève contre leurs chefs directs.
Cela étant, il est plus que temps que le Ministre des médias, Patrick Muyaya frappe du poing sur la table en ramenant de l’ordre dans ce secteur pour honorer le métier du journalisme. A signaler que plus de 3/4 des médias appartiennent aux personnalités politiques et religieuses du pays.