Par Potentiel.cd- IWEBRDC
Une jeune épouse congolaise à 500 ou 200 dollars ! Le député Mbau s’est fait une petite publicité. À très peu de frais. Exactement à l’image de la «modicité» de la dot qu’il veut voir le Parlement adopter comme référence, aux fins de son imposition aux futurs gendres et beaux-parents.
S’attendait-il à un tohubohu ? Sûrement non. Mais, le constat est que depuis deux semaines, les boucliers se sont levés contre son idée. La rue promet des bosses et des plaies à ceux des parlementaires qui soutiendraient la «provocation».
Il devient difficile de trancher, tant la bipolarisation de l’opinion publique a atteint le pic de l’émotion. Les jeunes gens applaudissent l’initiative dans l’espoir de pouvoir, enfin, légalement se trouver une âme sœur à 500 ou 200 dollars. Selon que la fille aimée ou enviée habite la ville ou le village.
À l’opposé, les conservateurs ne cessent d’invoquer la tradition, les us et coutumes de la tribu pour décourager «l’immixtion des pouvoirs publics dans les affaires sentimentales», donc très intimistes, des citoyens.
L’honorable député avait peut-être pensé tuer la pratique de «Yaka tovanda» et, ainsi, éviter aux candidats beaux-fils la corvée consistant à offrir au beau-père un pendentif en or, une TV plasma, un panneau solaire, un groupe électrogène, … toutes choses qui n’ont rien à voir avec la coutume centenaire.
Mbawu est donc là, solitaire, dans le box des accusés. Accusé, lui, de dévaloriser la jeune fille, de cracher sur le sacrifice de parents qui se sont dépensés pour l’éducation et l’instruction de leur fille.
Le mérite immédiat de Mbau est d’avoir réussi à détourner les Congolais – de père ET/OU de mère – des thématiques clivantes. Qui font les choux gras des politicailleurs.