Par Gédéon ATIBU
Les catastrophes dites naturelles surtout celles liées aux érosions génèrent de nombreux dégâts et coûts en RDC. Ainsi, selon le député national Jean-Jacques Mamba, l’ensemble de l’enveloppe débloquée pour investir dans les quartiers et communes touchés par des têtes d’érosion pourrait atteindre 550 millions.
Il ressort que ces sommes faramineuses ne suffisent toujours pas pour une réponse conséquente et définitive à ce problème d’érosion qui menace la ville province de Kinshasa.
Reçu sur un plateau spécial de Canal Kin Télévision, le député Jean-Jacques a répondu avec force détailsp et sans ambiguïté, à toutes les questions chirurgicales posées par des journalistes extrêmement pointus.
Il fait part des difficultés qu’il rencontre pour arriver à mettre une croix à ce problème d’érosion. Sur tous les fronts, J.J. Mamba estime qu’il est nécessaire et possible de construire une nouvelle ville avec 150 millions de dollars américains en lieu et place de d’investir autant de sommes.
« … En dehors du fait que nous assistons ces populations, que nous faisons pression sur les Ministres , nous avons pensé qu’il faille construire une autre nouvelle pour déplacer tous ceux qui ont perdu des maisons et essayer de restreindre au maximum le lotissement dans les terrains qui sont accidentés», a-t-il expliqué, considérant la force de la nature qui provoque le dérèglement climatique.
Engagé à plein régime et présent sur tous les fronts , Jean-Jacques Mamba, l’un des meilleurs élus de Lukunga évoque les difficultés rencontrées dans l’exercice des son action parlementaire.
« Lorsque nous sommes allés voir ces différents électeurs, nous leur avons dit que nous allons nous investir pour que le gouvernement mette des moyens afin d’endiguer ce phénomène érosion , le freiner si pas l’arrêter définitivement. La difficulté que nous avons est d’abord le problème comportemental c’est-à-dire en raison des moyens de la population qui sont faibles ,les terrains érosifs sont le moins chers. Les gens vont y vivre parce qu’ils peuvent avoir un terrain à vil prix. La deuxième difficulté est que lorsque nous députés ,nous nous engageons à lutter ou à apporter notre contribution pour que ce problème puisse arriver à terme, nous ne le faisons pas en intelligence avec le Gouvernement qui lui a d’autres priorités. Toute notre impuissance réside dans le fait que le problème est posé, mais le Gouvernement de l’époque ou celui d’actuellement n’a pas dans ses priorités cette vision d’endiguer ce phénomène et de mettre les moyens conséquents»,s’est limité à indiquer.
L’ancien DG de CCTV se bat comme un bon ouvrier pour trouver de façon définitive la solution à ce problème qui menace la cartographie de la ville province de Kinshasa.
Répondant à une question du journaliste relative aux prérogatives du député. Ce membre du G13 estime humblement que la tâche du député en RDC encore moins ailleurs n’est pas facile. En ce qui nous concerne, « Nous sommes dans un contexte atypique d’extrême pauvreté où finalement le sens même du travail parlementaire a perdu tout son prestige parce que aujourd’hui les députés nationaux comme provinciaux sont réduits à un rang d’assistants sociaux et en lieu et place de réfléchir en perspective de l’avenir de la société», a-t-il martelé.
Par voie de conséquence l’élu de Lukunga appelle de ses vœux ses collègues à bien vouloir renforcer la loi électorale en interdisant des cadeaux en période préélectorale, électorale et postélectorale. « C’est-à-dire que nous devons des campagnes thématiques, il faudra avoir des arguments pour convaincre et donc nous sommes dans une faillite collective et globale qui s’explique par le fait que nous le pays le plus pauvre au monde et aujourd’hui même si et je pense que la population comprend et sait ce que notre travail mais nous le refuse parce qu’elle préfère que nous fassions le travail qui est plus avantageux.»
Voilà le problème de société auquel le Gouvernement de la République ne fait pas cas pour en faire sa priorité. Ces députés réduits au rang d’assistants sociaux seront obligés en 2023 de revenir en campagne avec la même stratégie et discours au cas où rien ne se ferait au niveau de la loi électorale comme dans plusieurs pays africains où les cadeaux sont prohibés en période de campagne.
Fort de sa perspicacité, Jean-,Jacques Mamba dresse dans cette émission,les maux qui minent le secteur de l’urbanisme en RDC en l’occurrence les quartiers précaires et la démographie galopante dans les villes.
Préoccupé par cette question , il profite de l’occasion pour indiquer des pistes, afin de remédier aux problèmes qui frappent la grande agglomération que constitue Kinshasa. Ainsi, espère t-il faire adopter le projet de loi relatif à la création d’un ordre national des urbanistes introduit à l’Assemblée nationale depuis l’année dernière mais à l’époque ,le bureau dirigé par Jeannine Mabunda n’avait trouvé d’opportunité à inscrire cette loi estimant qu’elle n’existait nulle part ailleurs.