Par Charles Mapinduzi
Alors que les combats se poursuivent au Nord-Kivu entre les FARDC et le M23, le gouvernement rwandais n’arrête de renforcer son appui en hommes et en munitions à la rébellion. Ceci, en dépit d’alertes et d’accusations portées contre lui par les autorités congolaises.
Entre le jeudi et le vendredi 18 novembre, l’armée rwandaise a de nouveau renforcé les rangs du M23 dont les pertes ont été énormes après l’intervention des avions de chasse congolais Suhkoï qui ont récemment pilonné les positions ennemies.
La société civile du Nord-Kivu qui alerte indique que dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, 3 véhicules Fuso venus du Rwanda ont traversé la frontière congolaise afin de renforcer le M23. Ces véhicules avaient traversé la douane de Kyanika, à 6 kms de la cité de Kisoro et à 18 kms de Bunagana et auraient pris la route Rutshuru le même jour.
La même source indique également que l’après-midi du vendredi dernier, un autre groupe a traversé à Kasizi/Kibumba, dans l’espace Mikeno. Ces militaires rwandais seraient venus de la base militaire de Kinigi en préfecture de Ruhengeri, au Rwanda.
« Certaines organisations de la société civile du Nord-Kivu qui ont reçu ces alertes encouragent l’armée à prendre des mesures idoines pour déjouer l’ennemi. Elles demandent également à la population de continuer à soutenir son armée jusqu’à la victoire », écrit Edgar Mateso, vice-président de la société civile du Nord-Kivu
A noter que malgré sa tentative de s’emparer de la stratégique ville touristique de Goma, la rébellion fait face à une résistance farouche de la part des FARDC à une vingtaine de kilomètres. D’intenses combats ont été enregistrés à Kibumba et à Tongo mais l’armée a dû repousser l’ennemi.
Lors d’un point de presse, le commandant de la force sous-régionale de l’EAC Jeff Nyagah a promis que ces hommes feraient tout pour que Goma et son aéroport ne tombent pas entre les mains du M23.
