Par Charles Mapinduzi
Le M23 n’a pas arrêté son action armée dans le Nord-Kivu malgré des appels de la Communauté d’Afrique de l’Est qui a insisté sur le cessez-le-feu entre les belligérants. D’une part, le groupe armé pro-rwandais a annoncé qu’il se retirait de la cité de Kibumba, en territoire de Nyirangongo par respect aux chefs d’Etat de la sous-région mais de l’autre, il tente de gagner d’autres contrées dont celles qui sont proches de la ville de Goma.
D’abord, au sujet de Kibumba, les autorités militaires congolaises avaient vite affirmé que c’était du bluff, que la rébellion faisant semblant de se retirer tout en restant. Des affirmations confirmées par des habitants qui témoignent que le M23 est toujours en place à Kibumba et y menace ceux qui veulent rentrer de leur lieu de refuge.
Pour sa part, les FARDC ont stoppé les hostilités sur plusieurs fronts par respect à ce cessez-le-feu décrété par l’EAC, sauf en cas d’attaques. Mais, le M23 poursuit les combats et actuellement, il fait face à des groupes d’autodéfense dans plusieurs villages. Par exemple, le lundi 2 janvier dernier, après avoir affrontré une milice locale, les rebelles ont réussi à prendre la localité de Kisharo, chef-lieu du groupement Binza, en territoire de Rutshuru.
Sur le lieu comme partout ailleurs, le M23 s’est mis à mettre en sac l’économie dont des boutiques, des bétails et d’autres produits de valeur qui ont systématiquement été pillés. Alors qu’ils contrôlent toujours le poste frontalier de Bunagana, les assaillants qui occupent déjà les villages Ngwenda et Katwiguru seraient en train de viser la frontière d’Ishasha.
Même si la situation est généralement calme aujourd’hui, les rebelles ne comptent désarmer. D’ailleurs, les autorités congolaises ont récemment indiqué que l’objectif de prendre la ville de Goma restait dans agenda du M23.