Par Charles Mapinduzi
Le malheur ne vient jamais seul, dit-on souvent. Alors que le Nord-Kivu est totalement déchiré par la guerre d’agression portée par le M23 ainsi qu’à l’activisme du mouvement ADF, les opérateurs économiques oeuvrant dans les hydrocarbures sont entrés en grève depuis le vendredi 17 mars dernier, principalement en ville de Goma.
Jusqu’ici, le chef-lieu du Nord-Kivu était asphyxiée du fait de l’agression rwandaise depuis que les axes qui le lient à d’autres entités de la province sont passés sous contrôle du M23. Dans la ville, la vie est devenue très chère, les prix des produits de première nécessité ont sérieusement galopé, la crise économique s’est accrue.
C’est dans ce contexte particulièrement délicat que les pétroliers regroupés au sein de l’APENOKI ont enclenché leur mouvement de grève pour exiger, disent-ils, l’application de la structure de prix par tous les opérateurs du secteur au niveau provincial. Consécutivement à cela, plusieurs station-services n’ont pas ouvert de sorte que la vente informelle des produits pétroliers a haussé, notamment pour ce qui est du transport en ville de Goma.
Le prix de vente actuellement appliqué dans leur zone décapite leurs entreprises au point qu’elles ne sont plus en mesure de renouveller leurs stocks », disent les grévistes.
Depuis un temps, le prix de l’essence à la pompe est fixé à 3400 FC alors que d’autres opérateurs pétroliers bénéficiaires des avantages frauduleux de l’Etat vendent à 2.600 FC en violation de la loi et au détriment des opérateurs qui paient des taxes exhorbitantes, dénoncent-ils.
Il faut dire que cette grève est non sans conséquences sur la vie déjà très chère à Goma et dans d’autres entités. Les habitants ne savent plus à quel saint se vouer et en appellent à l’intervention du gouvernement congolais pour juguler la situation.