Par Charles Mapinduzi
Ce mercredi 23 novembre, Félix Tshisekedi, Paul Kagame, Evariste Ndayishimiye étaient conviés à un mini-sommet à Luanda, en Angola sur invitation de Joao Lourenço. Une assise qui visait à désamorcer la crise qu’il y a entre Kinshasa et Kigali depuis que le premier accuse le 2e de parrainer le M23 qui déstabilise le Nord-Kivu depuis un an maintenant.
Cependant, la plus grande et la plus importante absence notée est celle du président rwandais pourtant au coeur des polémiques. Paul Kagame a préféré bouder la rencontre en y envoyant plutôt un délégué.
Même si plusieurs conclusions ont été faites en marge de ce mini-sommet, sur le plan diplomatique, l’absence du chef d’Etat rwandais pourrait être interprété diversement. D’un côté, on croirait que Paul Kagame a voulu éviter d’être agacé par ses pairs qui l’auraient regarder droit dans les yeux en lui désavouant son action militaire contre la RDC.
D’autre part, sachant sur quoi le sommet porterait, et sans aucune intention d’appeler ses hommes du M23 à cesser le feu au Nord-Kivu, le dirigeant rwandais aurait simplement considéré la rencontre comme un passe-temps qui ne changerait rien sur le terrain.
Pour rappel, au téléphone avec Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de l’EAC qui a d’ailleurs également pris part aux assises de ce mercredi à Luanda, Paul Kagame a promis qu’il aiderait à exhorter le M23 à cesser le feu et à se retirer des zones conquises au Nord-Kivu, indique un communiqué de la Communauté d’Afrique de l’Est récemment rendu public. Pour des observateurs, cette prise de position du dirigeant rwandais est un aveu par lequel Kagame avoue tacitement qu’il détient une influence sur cette rébellion.