Par Charles Mapinduzi
Félix Tshisekedi de la RDC, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Joao Lourenço de l’Angola et Uhuru Kenyatta facilitateur désigné de l’EAC pour le dialogue de paix et de sécurité de Nairobi se sont réunis le mercredi 23 novembre dernier à Luanda comme prévu. La situation sécuritaire en République démocratique du Congo était au centre des échanges.
Par ce sommet, le président angolais a tenté de désamorcer la crise entre Kinshasa et Kigali et tenter d’obtenir le désengagement militaire du M23 qui déstabilise le Nord-Kivu depuis un an maintenant. Toutefois, il faut préciser qu’au lieu d’y prendre personnellement part, Paul Kagame a plutôt envoyé son ministre des affaires étrangères.
A l’issue des assises, les chefs d’Etat ont appelé à la cessation immédiate des hostilités pour tous les groupes armés, principalement les rebelles du M23. A ce dernier, les dirigeants ont donné seulement 48h pour s’appliquer à dater du même mercredi. Par ailleurs, le mini-sommet a exigé à la même rébellion de se retirer des espaces conquis afin d’y permettre le déploiement de la force sous-régionale de l’EAC. Faute de quoi, les chefs d’Etat promettent de recourir aux troupes offensives pour contraire le M23 de cesser les attaques.
“Intervention de la force régionale contre le M23 conformément aux prescrits du processus de Nairobi et au rapport de la réunion des chefs d’état-major de l’EAC, qui s’est tenue à Bujumbura le 8 novembre en cas de refus du M23 de cesser les hostilités et de se retirer des territoires occupés. Retrait du M23 des zones occupées et son repli dans ses positions initiales, conformément aux conclusions de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major généraux des forces de l’EAC”, a décidé le mini-sommet.
Par ailleurs, les chefs d’Etat ont décidé de poursuivre le déploiement de la forge sous-régionale afin de faire face à toutes les autres milices qui déstabilisent l’est et qui pourraient refuser de s’engager sur la voie de la paix.