Par Gédéon ATIBU
Le journaliste Alain Foka, connu comme l’un des meilleurs journalistes et surtout dans l’émission Archives d’Afrique de chaque samedi, est aujourd’hui menacé d’être viré de chez RFI et France 24. Une tension qui survient au sein de la chaîne RFI depuis la réalisation d’une émission sur la page You tube d’Alain Foka avec l’inspecteur des Finances de la RDC, Jules Alingete sur Congo Hold-up.
En effet, cette réalisation du journaliste de RFI Alain Foka remettait en cause l’enquête menée par RFI, France 24 et plusieurs journalistes sur le Congo (Hold-up) sanglant de la famille de Joseph Kabila et plusieurs groupes dans l’exploitation minière dans le pays.
Les responsables de la chaîne RFI et France 24 avaient accusé Alain Foka d’atteinte à la déontologie et aux actions déloyales, selon une source.
Après notre enquête, il apparaît clairement que la tête du journaliste Foka est mise à prix depuis le jour où il a pris l’initiative de défendre l’Afrique contre ses pilleurs occidentaux.
« Alain Foka, dans une contre vérité, a montré comment l’occident pille l’Afrique surtout la France pendant plusieurs années sans aucune enquête », informe ladite source.
Cette vérité va valoir cher pour le journaliste et enquêteur au titre d’être mis au placard par RFI.
Plusieurs jours après, pendant que la menace continuait à peser sur lui, le célèbre présentateur de «le Débat Africain » avait écrit un message sur son compte Twitter comme pour se justifier quant à ses prises de position corsées sur certaines questions surtout celles liées à l’Afrique.
«Ceci est un espace de ma liberté d’expression où s’expriment des idées personnelles. Elle n’engage pas la chaîne qui m’emploie. Il s’agit de mon espace de liberté d’expression« , a déclaré tout haut Alain Foka dont le rapport avec son employeur devient de plus en plus tendu.
Une source généralement bien informée, nous apprend ce matin que le mécanisme de licenciement d’Alain Foka de RFI et France24 serait d’ores et déjà enclenché.
Alain Foka est systématiquement ciblé dans un dossier où il n’aura que très peu de soutiens: chacun tentant de préserver ses amitiés et ses relations avec les puissants, ceux qui garantissent des avenirs et des «débouchés« , ceux qui dictent la loi dans le mainstream.
Face à cette menace, le journaliste peut compter sur un soutien de taille de ses pairs africains. Il s’agit de Litsani Choukran , promoteur du média en ligne Politico.cd.
1. Je suis arrivé dans ce métier de journalisme sans le vouloir, attiré par la passion des grands coe Alain Foka. Mais le jour où je l'ai vu prendre la parole pour défendre l'Afrique dans des termes aussi clairs et vigoureux, je savais que ses jrs étaient comptés à la RFI. pic.twitter.com/ffDTL3KWEt
— Litsani Choukran (@LitsaniChoukran) January 31, 2022
«Il n’est pas sans défaut M. Foka. Mais il a été naïf de croire qu’il pouvait être libre de défendre l’Afrique depuis une radio conçue justement pour contrôler et façonner l’information du continent pour les intérêts de la France. Son sort était dès lors scellé », analyse Litsani Choukran.
Il salue tout de même le courage d’Alain Foka qui doit enseigner l’africain d’apprendre à lutter pour l’indépendance de son information.
« Mais, quoi qu’il arrive, une telle naïveté ne peut que témoigner un amour profond pour ce continent que nous avons tous dans la peau. Et son cas démontre, si besoin est, que l’Africain a un combat rude à mener pour l’indépendance de son information », a-t-il formulé en conclusion.
L’article est très incorrect, Alain Foka est mis en cause très violemment par certains de ses confrères de RFI, qui se répandent dans la presse française (le canard enchaîné par exemple) en l’accusant de conflits d’intérêt.
C’est en fait une lutte de clans au sein de la rédaction de RFI, entre les bien penseurs parisiens et une vision plus africaine de l’antenne.
La direction semble bien mal à l’aise face à ce conflit qui pourrit l’ambiance dans la chaîne, n’ayant pas envie de perdre la signature d’Alain Foka.