Par Gédéon ATIBU
La Jeunesse Katangaise a fait passer la « déclaration d’indépendance du Katanga » depuis la confiscation du pouvoir par le camp Tshisekedi. Ils ont, ce jeudi 10 juin , manifesté devant le siège du réseau des ambassadeurs de la paix de Lubumbashi.
« États-unis venez au Katanga trancher la question. Les enfants du Katanga attendent impatiemment ce temps qui , enfin , est arrivé », scandent-ils avec ferveur en swahili, l’une des langues nationales parlées plus précisément à l’Est.
Faut-il y voir l’expression d’un délire personnel de son auteur, inconnu, ou une manœuvre de diversion?
Difficile de l’affirmer quand on sait qu’on assite ces derniers jours à un débat, aussi vieux que politique politicienne, sur la congolité.
Cette proposition de loi qui verrouille la magistrature suprême aux congolais nés des parents dont un aurait des origines étrangères.
En ligne de mire , Moïse Katumbi se sentait concerné et avait promis qu’il défendrait jusqu’au bout son droit d’être candidat à la présidence de la République.
Dès lors , les pro et anti-loi Tshiani en sont venus à presque un combat de cage à travers les médias interposés.
La jeunesse Katangaise avait haussé le ton et demandé à un des mouvements qui voulait organiser une marche de soutien à la loi Tshiani d’aller le faire chez-eux au Kasaï et non au Katanga.
Les jeunes Katangais ne demandent qu’une seule chose au secrétaire général de l’Onu – à l’Union européenne, à l’Union africaine, à la SADC et aux Etats-Unis – le « rétablissement de la souveraineté du Katanga »
L’initiative apparaît donc comme fantaisiste au départ. Sa résurgence le le mois dernier, en défense de Moïse Katumbi – signifie-t-elle que la Jeunesse katangaise cherche désespérément à faire parler d’elle, sa première lettre n’ayant suscité que très peu de réactions? Ou que d’autres, en cette période troublée, tentent de l’utiliser?